Mercredi, les pompiers de la capitale grecque s’efforçaient de contenir les derniers foyers de l’incendie, qui a détruit quelque 400 kilomètres carrés de terres.
Des membres de l’opposition et plusieurs médias du pays ont rejeté la faute sur le gouvernement de centre-droit de la Nouvelle Démocratie grecque, alors que le pays méditerranéen continue de souffrir de l’un de ses pires incendies de forêt de ces dernières années.
Le parti d’opposition de gauche Syriza a immédiatement exigé du gouvernement des réponses sur la façon dont l’incendie « a réussi à atteindre le tissu urbain d’Athènes » et de revoir l’efficacité des pompiers du pays.
Syriza a demandé des données GPS aux avions impliqués dans la lutte contre les incendies, ainsi que le compte-rendu d’une réunion coordonnée par l’organisme de protection civile lundi, selon la chaîne de télévision grecque Skai.
Mardi a marqué le troisième jour des incendies de forêt, qui ont tué une femme et détruit 400 kilomètres carrés de terres juste au nord-est de la capitale grecque.
Bien que des vents violents aient éteint l’incendie principal mardi, les pompiers ont indiqué qu’ils luttaient toujours contre des centaines d’incendies plus petits à combustion lente.
L’incendie, qui s’est rapidement propagé dans les habitations, a également incité les médias du pays à critiquer la gestion de la crise par le gouvernement.
Le lendemain de l’incendie, le journal Ta Nea a publié sur sa première page les mots « Ça suffit ».
Dans une tribune publiée dans le quotidien de gauche Efimerida ton Syntakton, le gouvernement grec se donne des « excuses », reprochant notamment au Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis de ne pas avoir mis en œuvre le plan de lutte contre les incendies qu’il avait élaboré après celui qui a ravagé l’île d’Eubée en 2021.
Mitsotakis s’apprête à contenir la catastrophe
Le gouvernement grec a rapidement annoncé des mesures de soutien à la suite de l’incident, et Mitsotakis devrait présider une réunion de crise mardi.
Lors d’une visite à la base aérienne d’Elefsina, le Premier ministre grec a remercié les opérateurs aériens qui ont piloté des avions pour lutter contre les flammes. Mitsotakis a déclaré que le gouvernement avait posé « des premières bases importantes » dans la lutte contre les incendies.
Il a reconnu que son gouvernement « s’efforce toujours de s’améliorer. Nous ne nous attendons pas à ce que la solution surgisse de nulle part ».
Les résidents touchés pourront demander une aide financière et des prêts sans intérêt pour réparer leurs biens endommagés. Ils seront également exonérés du paiement des taxes foncières pendant trois ans et les propriétaires d’entreprises pendant six mois.
On ne sait pas exactement combien de propriétés ont été détruites dans les zones touchées par l’incendie, mais les médias nationaux rapportent que dans la région de Penteli, ravagée par les flammes, une maison sur quatre a été jugée inhabitable.
Les autorités ont indiqué que trois hôpitaux, deux monastères et un orphelinat avaient été évacués lundi. La zone touchée par les incendies abrite généralement des milliers d’habitants, même si beaucoup d’entre eux seraient en vacances d’été.
Pour les critiques, les mesures prises par le gouvernement ne suffisent pas à s’attaquer à la cause profonde des incendies ou à empêcher qu’ils ne se reproduisent. Selon Efimerida ton Syntakton, ces mesures ne se résument guère à « limiter les dégâts ».
