Le ministre polonais de la Défense, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, a signé un accord avec le géant américain de la défense Raytheon pour produire des dizaines de lanceurs de missiles Patriot, qu’il a décrit comme une étape vers le « renforcement de la sécurité polonaise ».
Des représentants de l’entreprise d’armement polonaise Huta Stalowa Wola et de l’entreprise de défense américaine Raytheon ont signé lundi un accord pour produire 48 lanceurs Patriot pour l’armée polonaise.
L’accord garantissant la formation de six batteries de missiles Patriot a été signé entre les représentants de l’entreprise dans la ville de Sochaczew.
Le contrat stipule que Huta Stalowa Wola fabriquera les armes dont la livraison est prévue à partir de 2027.
Le ministre polonais de la Défense, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, a salué cet accord, le qualifiant de preuve que « notre gouvernement mise fortement sur la sécurité », a-t-il déclaré.
« Nous investissons dans l’industrie de défense polonaise, dans les forces armées de la République pour notre sécurité et celle de nos alliés ».
Cette décision intervient alors que les responsables politiques de Varsovie, comme le ministre polonais des Affaires étrangères Radosław Sikorski, ont appelé à plusieurs reprises à un renforcement des défenses, de peur que la guerre de la Russie en Ukraine ne s’étende aux pays de l’Est de l’Europe comme la Pologne, ainsi qu’à la Lettonie, à la Lituanie et à l’Estonie.
L’ambassadeur des États-Unis à Varsovie, Mark Brzezinski, a déclaré que la production de ces armes était emblématique de la « confiance intrinsèque entre la Pologne et l’Amérique ».
« Ce système de défense intercepte les missiles et les drones, il protège les villes et les infrastructures critiques », a-t-il déclaré.
« Pour la Pologne, le Patriot améliore non seulement notre capacité à protéger le ciel au-dessus du territoire de l’OTAN, mais aussi notre interopérabilité militaire ».
Ce système d’armes constitue un « puissant moyen de dissuasion » pour le flanc oriental de l’OTAN, long de 700 kilomètres, a déclaré Brzezinski. Sur ce tronçon, la Pologne partage une frontière de 230 kilomètres avec la Russie.
