Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a déclaré que cette décision montrait que le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu « s’oppose activement à la recherche d’une solution à deux États ».
Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a déclaré que son gouvernement avait été informé qu’Israël « ne faciliterait plus la tâche des diplomates norvégiens travaillant en Palestine ».
Cette mesure empêche la Norvège d’utiliser ses représentations dans les territoires occupés, comme celle que le pays scandinave a ouverte dans la ville d’Al Ram, en Cisjordanie, en 1995.
« Il s’agit d’un acte extrême qui affecte principalement notre capacité à aider la population palestinienne », a déclaré Barth Eide lors d’une conférence de presse tenue jeudi.
Israël a justifié sa décision en affirmant qu’elle avait été prise en réponse à ce que le ministre des Affaires étrangères Israël Katz a qualifié de « conduite anti-israélienne de la Norvège », notamment sa reconnaissance d’un État palestinien.
« La Norvège mène une politique unilatérale sur la question palestinienne et sera donc retirée de la question palestinienne », a déclaré Katz dans un communiqué.
Israël poursuit son offensive à Gaza
Cette décision intervient alors que l’armée israélienne a ordonné une nouvelle évacuation massive dans de vastes zones autour de Khan Younis, dans le sud de Gaza, affirmant que ses forces y opéreraient bientôt en réponse aux tirs de roquettes palestiniens.
Ces attaques font suite aux frappes aériennes israéliennes sur deux écoles transformées en abris dans la ville de Gaza, qui ont tué au moins une douzaine de personnes, selon l’agence palestinienne d’intervention d’urgence.
L’armée israélienne a déclaré avoir ciblé les « centres de commandement et de contrôle » du Hamas cachés dans les complexes scolaires de Zahraa et Abdelfattah Hamouda, dans l’est de la ville de Gaza.
L’armée israélienne a déclaré avoir pris « de nombreuses mesures pour atténuer le risque de blesser des civils », via des munitions de précision, de la surveillance et des renseignements.
Dans le même temps, un rapport de Human Rights Watch affirme que les soldats israéliens ont tué au moins sept personnes et en ont gravement blessé deux lorsqu’ils ont attaqué une maison dans la ville de Gaza où une famille palestinienne s’était réfugiée en décembre.
Le rapport s’appuie sur des entretiens avec deux membres de la famille al-Khalidi qui ont été témoins de l’attaque, ainsi que sur des images vidéo diffusées par l’armée israélienne qui a déployé des forces à proximité de la maison à ce moment-là.
L’armée israélienne n’a pas encore répondu à ces allégations.
Les tensions continuent de monter au Moyen-Orient
L’Arabie saoudite a qualifié l’assassinat du leader du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran la semaine dernière de « violation flagrante » du droit international.
La déclaration a été publiée par le vice-ministre des Affaires étrangères du pays, Waleed Elkhereiji, à l’issue de la réunion de l’Organisation de la coopération islamique, basée en Arabie saoudite, qui avait publié une déclaration similaire la veille.
La déclaration n’a pas directement blâmé Israël mais a fait référence aux attaques israéliennes contre les Palestiniens « à l’intérieur et à l’extérieur des territoires palestiniens ».
L’Iran a juré de venger l’assassinat de Haniyeh, largement imputé à Israël, faisant craindre une guerre régionale.
