Passengers in front of the Eiffel Tower in Paris decorated with the Olympic rings ahead of the 2024 Summer Olympics, Wednesday, July 17, 2024.

Jean Delaunay

Les restrictions sur les taxis à Paris sont assouplies après que les chauffeurs ont demandé une indemnisation pour les perturbations des Jeux olympiques

Les syndicats affirment que certains pilotes ont perdu entre 40 et 50 % de leurs revenus à cause des Jeux.

Les taxis seront désormais autorisés à accéder aux zones rouges autour des sites olympiques à Paris, a indiqué le ministre des Transports Patrice Vergriete.

Pour des raisons de sécurité pendant les jeux, ainsi que pour éviter les embouteillages, les quartiers de la ville ont été divisés en zones de couleurs coordonnées.

Les zones rouges étaient auparavant interdites aux véhicules motorisés.

Ce changement de règle intervient après que cinq syndicats ont envoyé une lettre au ministre des Transports cette semaine, affirmant que les Jeux olympiques avaient été une « énorme déception » pour les chauffeurs de taxi.

En raison des perturbations de la circulation pendant les Jeux olympiques, la lettre demandait au gouvernement de fournir une compensation financière aux chauffeurs de taxi.

Selon le document, certains chauffeurs ont vu leurs revenus chuter de 40 à 50 %.

Les syndicats ont ajouté que les visiteurs supplémentaires, attirés en France pour les Jeux olympiques, n’avaient pas réussi à compenser « l’impact des restrictions de circulation, la fermeture des sites et l’effet de l’éloignement des clients habituels ».

« Les messages du gouvernement visant à encourager les habitants à prendre des vacances ou à travailler à domicile » ont également entraîné cette baisse de la demande, poursuit la lettre.

Les conducteurs de Paris sont les principaux concernés, même si la lettre mentionne également les conducteurs de la région marseillaise, où se déroulent des matchs de football et des courses de voile.

« Nous comprenons les contraintes nécessaires qu’implique la décision des autorités d’organiser un tel événement au coeur de la ville (Paris), et notamment de tenir la cérémonie d’ouverture le long de la Seine », ont déclaré les syndicats.

« Il est néanmoins inimaginable que les chauffeurs de taxi doivent supporter seuls les conséquences financières de la décision des autorités. »

Les syndicats ont exigé la création d’un fonds d’indemnisation couvrant les conducteurs pendant la période allant de mars à fin octobre 2024. La lettre demandait également une réunion avec le ministère des Transports.

La situation des chauffeurs de taxi est partagée par d’autres entreprises parisiennes, qui se plaignent d’une baisse de la demande en raison des Jeux.

Plusieurs restaurateurs ont exprimé leur colère face à la fermeture de leurs espaces extérieurs.

Michel Cadot, le délégué interministériel aux JO, a annoncé en début d’année la création d’une commission pour indemniser les entreprises pénalisées par l’événement.

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