Des installations appartenant à Free, SFR et Bouygues ont été sabotées dans la nuit. L’incident n’a pas été revendiqué.
Des opérateurs de télécommunications en France, dont au moins SFR, Bouygues et Free, ont été la cible d’actes de vandalisme, quelques jours seulement après qu’une vague de sabotage a également touché le réseau ferroviaire du pays.
SFR a recensé des incidents entre 1h et 3h du matin dans six départements français : l’Hérault, les Bouches-du-Rhône, l’Oise, la Meuse, la Drôme et l’Aude. Free a également constaté des incidents dans la Marne et le Vaucluse.
Le réseau de fibre optique aurait été coupé et les lignes fixes et mobiles auraient été affectées, selon une source policière citée par les médias nationaux.
Personne n’a encore revendiqué la responsabilité des attaques et les Jeux olympiques n’auraient pas été affectés.
Marina Ferrari, secrétaire d’État française chargée du numérique, a déclaré dans un message sur X que sous sa supervision, les autorités et les opérateurs travaillent ensemble pour rétablir le service le plus rapidement possible.
« Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes lâches et irresponsables », a-t-elle déclaré. « Je tiens à remercier les équipes mobilisées depuis ce matin pour procéder aux réparations et remettre en service les sites sinistrés. »
Arrestation pour sabotage ferroviaire
Ces actes de sabotage surviennent trois jours après les attaques incendiaires de la semaine dernière contre le réseau TGV français, qui ont fortement perturbé les déplacements quelques heures avant le début de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.
La France a depuis annoncé avoir procédé à une arrestation suite au sabotage du réseau ferroviaire SNCF du pays la semaine dernière.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a expliqué lundi qu’un militant d’extrême gauche avait été interpellé en lien avec les attentats peu avant la cérémonie d’ouverture de vendredi.
S’adressant à France 2, Darmanin a affirmé que la France « penchait vers l’hypothèse » que des extrémistes d’extrême gauche soient derrière les incendies criminels.
« Nous avons identifié les profils de plusieurs personnes », a-t-il dit. « C’est le type d’action traditionnel de l’ultra-gauche. »
Il a toutefois appelé à la prudence avant de tirer des conclusions hâtives quant à savoir si les personnes présentées étaient proches de quelqu’un d’extrême gauche.
« La question est de savoir s’ils ont été manipulés » ou s’ils ont agi « pour leur propre bénéfice », a déclaré M. Darmanin. « Ce sont des gens qui sont peut-être proches de ce mouvement ».
Il a également répondu à une déclaration anonyme envoyée à plusieurs médias après les attentats, qui exprimait son soutien au sabotage et était signée simplement par « une délégation inattendue ».
Le communiqué critique également les Jeux, les qualifiant de « célébration du nationalisme » et suggérant qu’ils contribuent à l’oppression des peuples par les États-nations.
Darmanin a de nouveau pêché par excès de prudence, affirmant que cette déclaration était « quelque chose qui ressemble » à une revendication de responsabilité, mais a ajouté qu’il pourrait s’agir simplement d’un cas d’opportunisme.
Vendredi, des saboteurs ont attaqué le réseau ferroviaire à grande vitesse français avant l’aube, touchant des sous-stations de signalisation et des câbles à des points critiques, provoquant le chaos dans les déplacements quelques heures avant la cérémonie d’ouverture tant attendue des Jeux olympiques de Paris.
Quelque 800 000 personnes ont vu leurs déplacements perturbés en raison des attentats. Parmi elles, 100 000 personnes ont dû annuler leur voyage en train.
Alors que Darmanin a déploré le fait que le coût pour la SNCF serait considérable, tous les trains étaient à nouveau opérationnels lundi matin après que des experts ont travaillé tout le week-end pour réparer les dégâts.
