A procession and service were held at the funeral of top Hamas leader Ismail Haniyeh in Tehran on Thursday.

Jean Delaunay

Des milliers de personnes ont assisté aux funérailles du chef du Hamas assassiné Ismail Haniyeh

Après les funérailles à Téhéran, la dépouille d’Ismail Haniyeh devrait être transférée vendredi au Qatar pour y être enterrée, où il vivait en exil.

Des centaines de milliers de personnes ont assisté jeudi à un cortège funèbre et à une cérémonie en l’honneur du chef du Hamas Ismail Haniyeh à Téhéran.

La procession s’est déroulée dans les rues de la capitale iranienne, où le cercueil de Haniyeh a été transporté à travers la ville dans un véhicule décoré.

Le guide suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, a dirigé les prières funéraires à l’Université de Téhéran tandis que le nouveau président iranien, Masoud Pezeshkian, se tenait à ses côtés.

Après les funérailles à Téhéran, la dépouille de Haniyeh devait être transférée au Qatar pour y être enterrée, où il a vécu en exil pendant des années.

Des Iraniens suivent un camion, au centre, transportant les cercueils du chef du Hamas Ismail Haniyeh et de son garde du corps qui ont été tués dans un assassinat imputé à Israël mercredi.
Des Iraniens suivent un camion, au centre, transportant les cercueils du chef du Hamas Ismail Haniyeh et de son garde du corps qui ont été tués dans un assassinat imputé à Israël mercredi.

Haniyeh s’était rendu à Téhéran pour assister à l’investiture du nouveau président du pays, Pezeshkian. Il a été tué dans une frappe aérienne qui a touché une résidence qu’il occupait dans la ville.

Les autorités iraniennes ont déclaré que l’attaque faisait l’objet d’une enquête, mais n’ont pas publié plus de détails.

Cette frappe intervient quelques heures seulement après qu’Israël a ciblé un haut commandant du Hezbollah, allié de l’Iran, dans la capitale libanaise, Beyrouth.

Israël s’était engagé à tuer Haniyeh et d’autres dirigeants du Hamas à la suite de l’attaque du groupe contre le sud d’Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre à Gaza.

Craintes d’une guerre plus large au Moyen-Orient

Cet assassinat était potentiellement explosif dans un contexte de conflits instables et entrelacés dans la région, en raison de sa cible, de son timing et de la décision de le perpétrer à Téhéran.

Le plus dangereux était le risque de voir l’Iran et Israël entrer en confrontation directe en cas de riposte de l’Iran. Les États-Unis et d’autres pays se sont empressés d’empêcher un conflit plus vaste et plus meurtrier.

Dans une déclaration publiée sur son site officiel, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que la vengeance était « notre devoir » et qu’Israël s’était « préparé une punition sévère » en tuant « un cher invité dans notre maison ».

Les rivaux régionaux, Israël et l’Iran, ont risqué de sombrer dans la guerre plus tôt cette année, lorsque Israël a frappé l’ambassade d’Iran à Damas en avril.

L’Iran a riposté et Israël a riposté par un échange de frappes sans précédent sur le sol de l’autre, mais les efforts internationaux ont réussi à contenir ce cycle avant qu’il ne devienne incontrôlable.

L’assassinat de Haniyeh fait cependant craindre que le Hamas ne se retire des négociations pour un cessez-le-feu et la libération des otages dans la guerre qui dure depuis dix mois à Gaza, et dont les médiateurs américains avaient annoncé qu’elles progressaient.

Avant l’assassinat de Haniyeh, Israël a mené une frappe rare mardi soir dans la capitale libanaise, tuant selon lui un haut commandant du Hezbollah, soupçonné d’être à l’origine de la frappe de roquettes.

Le Hezbollah, qui a nié toute implication dans la frappe du Golan, a confirmé mercredi la mort de Fouad Shukur, affirmant qu’il se trouvait dans le bâtiment touché.

La frappe a également tué trois femmes et deux enfants, selon le ministère libanais de la Santé.

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