Le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO s’apprête à conclure sa session annuelle pour discuter des nouveaux sites à ajouter à sa prestigieuse liste du patrimoine mondial. Certains sites intéressants ont été ajoutés, mais d’autres sont menacés.
Un certain nombre de sites à travers le monde sont encore en cours d’évaluation en Inde en vue de leur inclusion dans la Liste du patrimoine mondial de l’agence culturelle des Nations Unies – un ensemble de monuments remarquables et de zones d’environnements naturels ou traditionnels uniques.
La protection de ces sites étant primordiale, certains exemples ont également été placés sur une liste alternative de lieux risquant d’être endommagés.
La grotte de Vjetrenica est le site le plus récent ajouté à la liste protégée, devenant ainsi le cinquième site à être reconnu en Bosnie-Herzégovine.
Située dans la chaîne de montagnes dinariques, l’UNESCO la décrit sur son site Internet comme « la propriété qui se distingue par sa biodiversité et son endémicité remarquables dans les grottes ». Dans la grotte se trouvent plusieurs espèces reliques pré-tertiaires dont les parents ont disparu il y a longtemps, que certains pourraient appeler des « fossiles vivants ».
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) collaborera avec l’État pour garantir un approvisionnement en eau suffisant au système de grottes et fournir un financement adéquat.
Le Schwerin Residence Ensemble, en Allemagne, est un autre ajout récent. Ce château a survécu à la Seconde Guerre mondiale sans aucun dommage causé par les bombardements et a été présenté dans le film « Kingsman : Le Cercle d’or » avec Colin Firth et Julianne Moore.
Ce château, qui s’ajoute à la liste des plus de 50 sites allemands inscrits au patrimoine mondial, a tout pour plaire : il est à la fois un centre de formation pour les enseignants de maternelle, un musée et le siège du parlement du Land.
Stonehenge est-il « en danger » ?
La semaine dernière, l’Unesco a rejeté les recommandations visant à inscrire Stonehenge sur la liste du patrimoine mondial en danger, craignant que le projet britannique de construire un tunnel routier à proximité ne menace le paysage autour du monument préhistorique. Des artefacts archéologiques potentiellement non découverts ont également été cités comme nécessitant une protection.
Le gouvernement britannique souhaite transformer l’autoroute A303, qui passe actuellement juste à côté du monument, en tunnel souterrain. La tentative de construire un tunnel existe depuis les années 1980 mais a été rejetée car elle serait « trop coûteuse », selon Forbes.
Mais après une discussion qui aurait duré une heure et demie à New Delhi, le comité a décidé de ne pas ajouter le site à la liste des sites en péril. L’UNESCO a adopté un amendement visant à revenir sur une décision antérieure, annulant ainsi toutes les décisions et discussions passées, ce qui a suscité une vive irritation chez certains critiques.
John Adams, président de la Stonehenge Alliance, a déclaré : « C’est un jour sombre pour Stonehenge et une victoire creuse pour le gouvernement britannique, car cette décision ne mettra pas fin aux dommages causés au site du patrimoine mondial. »
Stonehenge a été construit sur les terres plates de la plaine de Salisbury par étapes, il y a 5 000 ans. Le cercle de pierres a été créé vers 2 500 avant J.-C., selon l’AP.
La session d’une semaine se termine le mercredi 31 juillet, laissant le temps à d’autres sites d’être ajoutés.