À la rencontre de… Marie Durand
Candidate aux élections municipales de Elbeuf
En quelques mots, pourriez-vous préalablement vous présenter ?
Je suis Marie Durand, 22 ans. J’habite à Elbeuf à 20min au sud de Rouen. Je suis en école d’ingénieur à Rouen. J’ai adhéré à DLF avant les présidentielles de 2017. Je suis aussi bien l’UNI que la cocarde et j’ai assisté à des formations à l’IFP. J’aime suivre la politique et la géopolitique de notre pays, voilà pourquoi je me suis engagée.
Vous êtes candidate aux élections municipales de Elbeuf (16 000 habitants), menant une liste d’union RN-DLF-CNIP, pourquoi avoir décidé de briguer ce mandat ?
Cette liste d’union est avant tout une liste contre le maire socialiste en place. Notre liste est composée de personnes issues du RN, de DLF, du CNIP et des sympathisants LR. Tous ne sont pas encartés. L’objectif est de monter une large coalition pour gagner la mairie. Elbeuf compte 33% de chômage et 40% de logements sociaux. Lorsqu’on écoute les habitants parler, on n’a qu’envie de les aider. La paupérisation est en marche, les commerces ferment, la délinquance augmente. Il s’agit aussi de défendre notre ville au sein de la métropole Rouen-Normandie.
Quels sont vos idées pour la jeunesse ? Si vous êtes élu en mars, quelle place occupera la jeunesse dans votre politique ?
Du fait d’être une tête de liste jeune et dynamique, j’espère attirer aussi bien des candidats jeunes qu’un électorat jeune. Elbeuf a besoin de sécurité et de commerces de proximité.
D’un côté je souhaite ramener la sécurité dans tous les quartiers de la ville pour que les filles et les jeunes femmes puissent se promener à toute heure sans crainte. D’un autre côté j’encouragerais les jeunes à reprendre les commerces en baissant la CFE (cotisation foncière des entreprises). Une ville sans jeune est une ville morte. C’est pourquoi nous devrions élargir les activités culturelles aux jeunes de 18-30 ans: spectacle, festival…
Être jeune dans une campagne électorale, avantage ou frein ?
Les deux ! C’est un avantage car les gens sont contents de voir des jeunes s’intéresser à la politique. Ils nous encouragent, nous soutiennent et nous accompagnent autant sur le terrain que financièrement. Mais cela peut être un frein dans le sens où certains peuvent douter de notre sérieux ou de nos capacités et nos compétences. Je réponds que l’engagement et la sincérité n’est pas une question d’âge mais une question de personnalité et de programme. J’espère être davantage élue pour mes idées que pour mon profil.
Pensez-vous que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse ?
Je pense que l’élection municipale 2020 est avant tout un soubresaut à l’élection de Macron. C’est un réveil au niveau local. La jeunesse s’engage car elle a vu la politique de Macron : la baisse des APL, la fusion des universités, les gilets jaunes… Tout le monde est au courant de ce qui se passe dans notre pays. Ensuite à chacun d’y prendre part ou non.
Comment ressentez-vous le lien entre jeunesse et politique dans ces élections locales ? Selon vous, comment amener les jeunes à s’engager ?
Les jeunes n’ont plus la culture de l’engagement. Il faut regarder qui sont les bénévoles associatifs : des parents ou des retraités. Je pense qu’on prenait plus facilement sa carte à un parti dans les années 50 qu’aujourd’hui. Et la politique n’est pas un sujet de prédilection pour la jeunesse. Pour encourager davantage les jeunes 18-25ans à s’engager en politique, je pense qu’un travail au niveau de l’éducation pourrait être effectué : pourquoi pas une sensibilisation objective dans les lycées (à incorporer dans le programme d’éducation civique) ? Aujourd’hui un jeune s’engagera soit parce qu’il sera motivé par un leader, soit parce qu’un sujet lui tiendra à cœur (la PMA, le nucléaire…) Quoiqu’il en soit, une fois adhérant, le jeune n’a pas de problème à être intégré et écouté.
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