Entretien Pass'Politique - Louna Pierron

Jean Delaunay

Louna Pierron – Entretien

À la rencontre de… Louna Pierron

Fondatrice et Présidente de l’association “Engagement de Jeunesse”

Peux-tu, en guise d’introduction, te présenter ?

Louna Pierron, 19 ans, jeune femme engagée depuis presque toujours ! Avant le lycée, mes engagements étaient plutôt ponctuels : je participais à de nombreux projets caritatifs. Puis en classe de première, j’ai été élue Vice-présidente du Conseil de la vie lycéenne de mon établissement, ainsi qu’au Conseil national de la vie lycéenne pour représenter l’Académie de Montpellier. Nous faisions ainsi part de nos propositions au Ministre de l’Education Nationale régulièrement, c’est comme ça que les éco-délégués ont été institués par exemple ! La même année j’ai rejoint l’Organisation Internationale de la Jeunesse, dont j’ai terminé Directrice Générale en un an.

Parmi tous les projets que j’ai menés, le plus important fut la mise en place de distributeur de protections périodiques gratuites dans les établissements scolaires. J’ai initié le premier de l’Académie de Montpellier, et depuis 11 ont été installé. Je travaille notamment avec la région pour une généralisation dans les lycées et avec le département pour en mettre dans les collèges. Je suis actuellement en double licence droit et histoire à Paris 1 Panthéon Sorbonne, et je suis élue étudiante à l’École de Droit de la Sorbonne.

À quel âge et pourquoi t’es-tu engagée en politique? Pourquoi continues-tu d’être aujourd’hui engagée ? 

Je vois réellement la politique dans son sens étymologique, soit la vie de la cité. Mon premier engagement politique, à proprement parlé, fut ma participation sur la liste de Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie. J’étais la benjamine de la liste, venant à peine de souffler mes 19 bougies.

Cet engagement est donc le résultat des projets que j’ai mis en place dans ma région et mon département, et qui ont beaucoup intéressé le Maire de Montpellier Mickael Delafosse et Carole Delga. Ils m’ont ainsi demandé d’être sur la liste, et j’ai accepté en ayant un statut de « société civile » et non pas l’étiquette d’un parti.

Je suis engagée pour la personne qu’est Carole et pour ses actions que je trouve formidables pour notre territoire. Je suis ainsi très proche des élus socialistes de mon territoire, avec qui je m’entend très bien, sans être dans le Parti Socialiste. C’est peut-être un engagement que je prendrais plus tard. Pour l’instant je me concentre sur la vie associative.

Tu as d’ailleurs fondée une association, l’EDJ. Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ta fonction, et quels sont tes projets ?

J’ai effectivement fondé une association en août dernier, Engagement de Jeunesse (EDJ), qui a déjà une portée nationale, puisque la quarantaine de membre qui la composent sont répartis dans toute la France. J’en suis présidente, ce qui veut dire que je m’occupe de l’administratif avec la préfecture, de la représentation, de l’organisation interne, de la communication, de mettre en place les projets… je touche à tout.

L’objectif premier de l’association et d’inciter les jeunes (environ 15-25 ans) à s’engager. Le second est de les accompagner dans les projets qu’ils souhaiteraient mener. Le choix a donc été de permettre aux jeunes de s’investir pour la cause qui les intéressent le plus. Nos thématiques sont ainsi l’engagement de la jeunesse, l’écologie, l’égalité entre les genres, la solidarité et la santé, l’art et la culture.

Pour donner des exemples de projets concrets, nous avons organisé une marche verte dans les rues de Montpellier récemment, nous avons construits une animation sur l’engagement pour les élèves du secondaire, ou nous organisons par ailleurs un débat sur le vote à 16 ans qui aura lieu au Sénat.

Quelles sont les valeurs, enjeux et batailles qui te tiennent à cœur et que tu défends à travers ton engagement ?

Il y en a tellement, je vais essayer d’être synthétique. Mais dans l’idée, les grandes thématiques de l’EDJ n’ont pas été choisies sans réflexion, elles traduisent ce que je défends au quotidien.

La première bataille que je mène est l’égalité et l’émancipation féminine. Je suis moi-même une jeune femme, et je suis quotidiennement confrontée à des problèmes qui me révoltent car ils ne devraient pas exister.

Ensuite évidemment tout ce que recouvre le terme « écologie » : lutte contre le réchauffement climatique, préservation de la biodiversité, de la cause animale etc. Il n’y a plus de doute pour personne que ce sont des enjeux plus qu’essentiels actuellement. Puis il est vrai que je mène régulièrement des projets solidaires car j’estime que si l’on a quelque chose à partager (cela peut être du temps, de l’énergie) on se doit d’aider les plus démunis.

Il y a évidemment énormément d’autres sujets qui me tiennent à cœur, mais malheureusement on ne peut pas tout traiter si l’on veut correctement s’en occuper. Disons que globalement je défends les valeurs d’un véritable développement durable, égalitaire, solidaire, écologique.

Comment perçois-tu la relation entre jeunesse et politique à l’heure actuelle ? Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui souhaite s’engager ?

La relation entre les jeunes citoyens et le monde politique a été, à mon sens, remaniée depuis l’apparition des réseaux sociaux. C’est à travers ces derniers que les jeunes vont principalement porter leurs revendications, plus que dans les bureaux de vote. Les jeunes ont des idées, des convictions que l’on peut qualifier de politiques, mais ils ne l’expriment pas d’une manière qui rentrerait dans les formes de participation politique traditionnelles. Ce n’est en soit pas une mauvaise chose, cependant allier ce combat mené sur la toile à un combat dans la vie réelle serait peut-être plus fructifiant pour la société.

Mon conseil ? Foncez ! La pire chose qui puisse vous arriver, c’est que vous vous autocensuriez. Des erreurs, on en commet tous, il ne faut pas en avoir peur. Si vous avez des idées, des envies de changements, qui mieux que vous, que nous les jeunes, pour les porter, en politique ou tout simplement dans la vie ! Mon dicton est « qui ne tente rien n’a rien », il m’a permis d’obtenir tellement, que je considère qu’il est plutôt efficace !

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