Julien Manot - Entretien #Municipales2020 - Pass'Politique

Jean Delaunay

Julien Manot – Entretien

À la rencontre de… Julien Manot

Engagé au sein de la liste “Bien Vivre Pontpoint”

En quelques mots, pourriez-vous préalablement vous présenter ? 

Je m’appelle Julien MANOT, j’ai 22 ans et j’ai toujours vécu dans le sud de l’Oise aux alentours de Senlis. Je suis actuellement en Master 1 droit notarial à l’Université de Lille. Si à terme j’ai pour ambition de devenir notaire, je porte également un réel intérêt et ce depuis quelques années à la vie politique.

Cet intérêt pour la politique s’est amplifié au fil des années et des échéances politiques,  notamment lors des dernières élections présidentielles. J’ai alors réalisé que j’avais au fond de moi l’envie de donner de mon temps et de ma personne pour mon pays.

Vous êtes engagé au sein de la campagne municipale de Pontpoint, pouvez-vous nous y expliquer votre rôle ? 

Plus rapidement que je ne l’avais imaginé, l’opportunité m’a été donnée de franchir un cap et de m’investir davantage pour ma commune qui est si chère à mon cœur. En effet, j’ai décidé de me porter candidat pour les élections municipales de Pontpoint auprès d’un homme de convictions, de valeurs et d’expérience. 

Très vite en intégrant cette liste je me suis vu confier des responsabilités. Je remercie l’ensemble de mes colistiers pour la confiance qu’ils me portent. Je suis principalement en charge de la communication de Bien Vivre Pontpoint (nom de notre liste). Ce rôle passe notamment par la gestion de nos pages sur les réseaux sociaux et de notre site de campagne.  Il y a bien évidemment tout un travail d’infographie en amont, domaine que je ne maîtrisais pas tant que cela avant mais qui me plaît beaucoup. Je me prête au jeu et en cas d’élection je serai ainsi prêt à recevoir la délégation de la communication de notre commune.

De plus, de par ma formation de juriste, je suis amené à apporter mes connaissances pour toutes les questions légales d’une campagne électorale. En effet, nombreuses sont les règles de propagande électorale, de gestion des données recueillies, de mentions légales sans oublier toutes les démarches administratives pour se porter candidat.

Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous engager ?

Comme dit précédemment, je porte un réel intérêt pour la vie politique et je me suis toujours dit que lorsque l’occasion se présentera je m’engagerai. J’ai toujours aimé être le porte parole de mes semblables et donner de ma personne pour défendre leurs intérêts. C’est ainsi que j’ai pu être élu au conseil de gestion de mon ancienne fac de droit, ou encore dernièrement être élu délégué de ma promotion. 

J’ai le contact facile avec les personnes et j’aime être a leur écoute. Être un élu local c’est être un élu de proximité, de terrain qui se doit d’être quotidiennement à l’écoute de ses administrés. J’ai conscience de cela et je me sens prêt à endosser ce rôle.

Je suis profondément déterminé à donner toute mon énergie pour le bien vivre de ma commune et de ses habitants. Je pense pouvoir amener un regard neuf sur bon nombre de sujets et mettre à profit mes connaissances juridiques pour la défense des intérêts de ma commune. Mes études m’ont par exemple apporté des compétences en droit administratif, droit de l’urbanisme, .. indispensables pour la gestion d’une commune.

Bien évidemment mon engagement est aussi rythmé par l’envie de représenter la parole des jeunes de ma commune et d’essayer de les renouer avec la politique locale. J’ai aussi l’envie de favoriser le lien intergénérationnel pour rompre l’isolement de nos aînés, protéger notre environnement mais aussi développer notre commune en proposant de nouveaux services pour les habitants. Je n’ai qu’un seul objectif ; éviter que Pontpoint ne devienne une commune dortoir.

Je mesure l’ampleur de la tâche, notamment pour ce territoire rural qui peut connaître le retrait de certains services publics, une désertification médicale ou un manque de commerces.

Être jeune dans une campagne électorale, avantage ou frein ?

D’après ce que je peux entendre ou lire dans la presse, il n’est pas toujours facile de trouver des jeunes pour s’engager dans ces élections municipales. Ce que je peux comprendre car nos études peuvent nous prendre une grande partie de notre temps, nous pouvons partir étudier loin de chez nous voire à l’étranger pour certains.

Pour être honnête, il n’est pas tous les jours facile de concilier ma vie d’étudiant et la campagne électorale sans que ma vie personnelle s’en retrouve impactée. Toutefois j’ai fait des choix, je les assume et je suis déterminé à poursuivre mon engagement. Être jeune peut toutefois être un avantage, notamment dans le fait que je peux organiser mon emploi du temps assez librement en dehors de mes cours, ce qui n’aurait pas forcément pu être le cas si j’étais dans la vie active. En cas d’élection, je disposerai donc d’une certaine disponibilité pour mener à bien mon mandat. .

Je dois aussi avouer que je reçois beaucoup d’encouragements et de soutiens de la part des habitants de ma commune ; ce qui est très gratifiant. Ils sont très ravis qu’un jeune s’engage pour notre commune. Tous ces soutiens me motivent au quotidien et me donnent l’énergie de poursuivre mon engagement. Bien évidemment, parmi ces soutiens il y a ceux des jeunes de ma commune que j’aurai,  je l’espère, l’immense privilège de représenter prochainement au sein du conseil municipal.

Pour ma part mon jeune âge n’est donc pas un frein.

Pensez-vous que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse ? 

Je l’espère ! La jeunesse est l’avenir de notre pays, elle doit être écoutée. Hélas j’observe que les jeunes sont de moins en moins attirés par la politique. J’en prends pour preuve le niveau d’abstention lors des élections telles quelles soient. Un jeune sur deux ne s’est pas déplacé aux urnes lors des dernières élections municipales de 2014.

Je trouve cet abstentionnisme très alarmant pour notre démocratie. Les jeunes peuvent avoir les moyens de faire bouger les lignes et enclencher de véritables changements. Je prendrai pour exemple la question environnementale. Nous sommes la première génération réellement informée et sensibilisée sur les enjeux environnementaux et les conséquences du dérèglement climatique notamment. Si demain la jeunesse devient un électorat fort, nos politiques reverrons leurs priorités !

Toutefois, lorsque l’on regarde de plus près les raisons de cette abstention, nous trouvons : une méconnaissance des candidats, le sentiment de ne pas être concerné par le programme proposé ou encore de ne pas être écouté. Ces raisons ont été des éléments déterminants dans la prise de décision de ma candidature à ces élections municipales. En effet, je veux que les jeunes Pontponniens sachent qu’une oreille est là pour écouter leurs préoccupations et défendre leurs idées. 

Comment ressentez-vous le lien entre jeunesse et politique dans ces élections locales ? Comment amener les jeunes à s’y engager davantage ?

J’ai reçu de bons retours de la part des jeunes de ma commune, toutefois peu ont de disponibilités pour participer au débat qui aura lieu. Je comprends ce manque de temps.  La majorité sont des étudiants qui ne sont plus forcément dans les environs.

Toutefois, pour les amener à s’y engager nous pouvons utiliser les moyens de communications modernes tels les réseaux sociaux et créer un véritable espace de démocratie participative. De plus, pour attirer les jeunes dans ces questions politiques nous pouvons également organiser des rencontres qui ne sont pas formelles et dans lesquelles il y a de véritables échanges.

A l’heure du tout numérique où chacun se permet de donner un avis sur tout, il est primordial que les jeunes se déplacent aux urnes lors des prochaines élections municipales. Dans le contexte démocratique qui est le nôtre, j’incite tous les jeunes à s’engager.  Pensons à celles et ceux qui se sont battus pour obtenir une France meilleure. Je pense par exemple à Hubertine Auclert qui a défendu le droit de vote des femmes, à Charles de Gaulle, à Simone Veil.

Si voter est un droit, je considère que c’est aussi notre devoir. Alors pour toutes ces raisons je vous invite les 15 et 22 mars prochains à vous rendre dans votre bureau de vote pour exprimer votre opinion. Après, cela sera trop tard !

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