À la rencontre de… Adrien Vogel, engagé auprès de Michel Simos à Villelaure.
En quelques mots, pourriez-vous préalablement vous présenter ?
Je m’appelle Adrien VOGEL. J’ai 21 ans. Après mon Baccalauréat économique et social, j’ai décidé de poursuivre ma voie dans le monde de la communication et de l’audiovisuel. J’ai ainsi débuté par un BTS communication et je suis actuellement en train de me spécialiser dans la communication digitale grâce à une année de bachelor à Lyon.
Vous êtes engagé au sein de la campagne municipale de Villelaure, pouvez-vous nous y expliquer votre rôle ?
Même si je suis étudiant à Lyon, je suis avant tout Villelaurien. Villelaure est un village de 3500 habitants dans le Sud de la France, plus précisément dans le Vaucluse. Aujourd’hui je fais partie d’une des listes électorales de mon village. En tant que jeune adulte, j’ai décidé de faire partie de cette liste puisque je ressens le besoin de défendre une nouvelle vision de ma jeunesse. De ce fait, mon rôle au sein de cette liste est tout d’abord d’apporter ce nouveau point de vue. Ainsi, en tant qu’étudiant en communication, j’ai pris l’initiative de tirer parti de mes connaissances afin d’élaborer des stratégies nouvelles qui vont nous permettre de répondre aux objectifs que nous nous sommes fixés en amont.
Notre liste est une vraie équipe, je ne suis donc pas le seul dans cette démarche. En effet, je suis accompagné de Clémence Rouillon. C’est avec cette jeune entrepreneuse de Villelaure, que nous gérons la communication de la liste. En partageant nos connaissances et compétences, nous avons élaboré une stratégie de communication à notre image. Ainsi, nous gérons le site internet, la publication sur les réseaux sociaux, la réalisation de veilles pour enrichir nos réflexions, la création de contenus, le partage et le suivi d’informations au sein de l’équipe, la création de la charte graphique mais aussi tous les moyens de communication officiels pour les élections.
Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous engager ?
J’aime mon village et je veux agir en lui donnant un nouveau souffle. Il y a 6 ans, mon père s’était engagé pour la première fois dans une campagne électorale pour les municipales de Villelaure 2014. À cette époque j’avais 15 ans et je ne pouvais pas m’engager. Cette frustration de ne pas pouvoir m’investir a été très forte. Voyant mon envie, avec l’ancienne tête de liste nous nous sommes promis qu’en 2020, je pourrai être son chargé de communication. Je me suis ainsi accroché à cette idée en la gardant dans un coin de ma tête. Cela a renforcé mes convictions et ainsi mon envie d’engagement puisque j’avais déjà suivi la campagne depuis sa création jusqu’aux résultats. Pour ma part, en 2020 j’ai tenue ma promesse en respectant mes convictions et mes valeurs. Cela n’a malheureusement pas été le cas de l’ancienne tête.
Il y a un an, Michel Simos, un élu d’opposition, m’a contacté et m’a convaincu de rejoindre son combat pour redonner à notre village un nouvel élan. Ses convictions sont les miennes. En effet, Villelaure est extrêmement bien placé géographiquement. Ce qui est à mes yeux un atout indéniable puisqu’il rend notre cadre de vie exceptionnel. Cependant depuis, de trop nombreux mandats, je trouve que trop peu de moyens sont mis en place afin de promouvoir ce beau village. Il pourrait attirer de nombreux touristes alors que nous avons des commerçants et des associations qui se battent chaque jour pour faire vivre Villelaure et ses habitants.
De plus, ce qui a confirmé mon envie de m’engager avec Michel Simos, c’est son souhait de donner la parole à la jeunesse qu’il estime être l’avenir de Villelaure. À mon sens, la gestion de la commune n’inclut que trop peu la jeunesse. En me faisant confiance de co-gérer la communication de la campagne, il prouve son envie de vouloir laisser la jeunesse s’exprimer et apporter une nouvelle vision.
Être jeune dans une campagne électorale, avantage ou frein ?
Avant d’accepter la proposition de Michel Simos, je me suis d’abord posé de nombreuses questions, vais-je être à la hauteur ? Ma présence est-elle utile ? Suis-je la bonne personne pour représenter la jeunesse ? Je me suis rappelé que j’avais des idées, des convictions, une vision à défendre et si nous avons des objectifs dans la vie, pour y arriver il faut oser et s’exprimer. Être jeune, pour moi c’est avant tout un avantage puisque nous avons une vision différente sur le plan sociétal notamment grâce à la prise de conscience de notre génération sur les enjeux écologiques. J’ai aussi conscience des besoins quotidiens que nous souhaitons en tant qu’adolescent ou que jeune adulte, c’est pour cela que nous voulons leur donner la parole en leur donnant le pouvoir décisionnaire qu’ils n’ont encore jamais eu.
En revanche, quand nous sommes jeune, il est difficile de s’imposer et de se faire comprendre dans une liste de 27 candidats. En effet, lors de différentes réunions, j’ai eu des moments pendant lesquels je me suis senti perdu face à la complexité de certains sujets puisque je ne me suis pas toujours senti légitime pour demander des éclaircissements sur certains points.
C’est en prenant en compte ces barrières, que j’essaye de réaliser un travail sur moi- même en prenant des initiatives pour m’approprier les dossiers. Je considère ces élections comme une opportunité autant sur le plan civique, personnel et professionnel. Quel que soit l’issue de ces élections, j’aurai pu acquérir de l’expérience dans mon domaine étant donné que j’apprends énormément sur la capacité à gérer une commune. En effet, Le rôle du maire n’est pas de tout repos alors qu’il représente pour moi un vrai métier à temps plein.
Pensez-vous que les élections municipales de 2020 seront celles de la jeunesse ?
Depuis quelques mois, nous voyons beaucoup de jeunes prendre la parole, défendre leurs convictions. Nous avons pu voir aux élections européennes l’impact des jeunes dans les urnes. Au niveau local, je sais que les jeunes de Villelaure se sentiront tout autant concernés et investis. Effectivement, c’est en proposant un programme
comme le nôtre dans lequel nous leur donnons la parole que nous allons les responsabiliser et leur donner l’envie de s’investir. Je vais ainsi faire tout mon possible pour que ce soit le cas car les votes des 15 et 22 mars prochains vont être décisifs pour les six prochaines années. Barack Obama a dit : «Vous ne laisseriez pas vos grands-parents décider quelle musique vous écoutez, ou quels vêtements vous portez. Pourquoi les laisser décider dans quel monde vous allez vivre?». Je rajouterais qu’avant de changer le monde, il faut avant tout passer par l’engagement local
Comment ressentez-vous le lien entre jeunesse et politique dans ces élections locales ? Comment amener les jeunes à s’y engager davantage ?
La jeunesse a souvent une mauvaise image de la politique. Ils ne peuvent pas se sentir concernés puisqu’ils ne sont pas écoutés. Au niveau local, lorsque nous habitons un village tel que Villelaure, donner confiance aux jeunes en leur donnant la parole est un objectif nécessairement plus réalisable que si nous étions dans une grande ville. Je pense que ces élections peuvent être utiles aux jeunes du village uniquement si les candidats s’investissent réellement pour la jeunesse.
Amener les jeunes à s’y engager davantage commence tout d’abord par leur prouver que nous les écoutons et que nous les fassions participer aux décisions de la vie locale. Il faut vraiment que les élus se mettent à notre place, qu’ils viennent à notre écoute, qu’ils adoptent un discours et un comportement qui nous ressemblent pour pouvoir nous encourager à s’engager. Personnellement, je suis sûr que notre génération a des talents. Maintenant, il faut les mettre en commun pour réussir des projets car l’avenir est entre nos mains !