Alors que la présidence de l’Assemblée nationale reste aux mains d’un macroniste, l’organe exécutif de l’hémicycle sera dominé par des députés du Nouveau Front populaire de gauche.
La macroniste Yaël Braun-Pivet a beau être réélue présidente de l’Assemblée nationale, elle devra désormais diriger l’institution en cohabitation avec le Nouveau Front Populaire (NFP).
A la surprise générale, le parti de gauche a remporté vendredi soir la majorité absolue des sièges au Bureau de l’Assemblée nationale, son organe exécutif.
Au total, sur les 22 sièges en jeu, le NFP a remporté six vice-présidences, trois questeurs désormais entièrement femmes et 12 secrétaires.
Le Front de gauche dispose donc de la majorité absolue, les sièges restants étant répartis entre le camp présidentiel (cinq), la Droite républicaine (trois) et le groupement Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) (deux).
Une configuration qui « va changer un peu l’ambiance de travail à l’Assemblée nationale », a estimé Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI, après le vote, dénonçant les sanctions contre son groupe sous la précédente législature, dont la plus sévère est proposée par ce bureau.
Si le Bureau reste présidé par Yaël Braun-Pivet, c’est lui qui répartit la parole, veille au bon déroulement des débats, règle certains différends et dispose du pouvoir de sanctionner d’autres députés lors de ces séances.
Les membres de l’Exécutif participent également à la Conférence des présidents de l’Assemblée, qui décide, entre autres, de l’ordre du jour de l’Assemblée.
Leur scrutin a été gravement perturbé vendredi par un incident au premier tour. Les urnes contenant plus d’enveloppes que d’électeurs, le scrutin a dû être annulé puis réorganisé.
Quant aux cordons de la bourse de l’Assemblée, ils seront tenus par trois femmes au poste de questeur : une socialiste, une macroniste et une membre de la Droite républicaine (ex-LR).
