Airbus, qui doit faire face à une vague d’avions bon marché en provenance de Chine, a également réduit ses prévisions de livraisons pour cette année, de 800 à 770 appareils. Il a également abaissé ses objectifs de résultat opérationnel.
Airbus a récemment annoncé qu’il allait mettre un terme aux cycles d’embauche et réduire ses coûts afin de lutter contre l’afflux d’avions moins chers en provenance de Chine.
La Commercial Aircraft Corporation of China (Comac) apparaît comme un rival potentiel d’Airbus et se prépare actuellement à augmenter considérablement ses exportations d’avions et à se consolider comme un acteur majeur sur le marché international du transport aérien.
Airbus a donc dû prendre des mesures importantes pour réduire les coûts par avion et augmenter la productivité par d’autres moyens. Pour ce faire, l’entreprise a déjà fait savoir à ses employés que certains postes pourraient devoir être supprimés, tout en limitant le nombre total d’emplois et de cols blancs.
Toutefois, aucun programme formel de licenciements ne sera mis en œuvre.
Comac bénéficie d’un soutien important de l’Etat et d’un marché intérieur solide et bien établi, ce qui pourrait lui donner les outils nécessaires à son expansion internationale. D’un autre côté, d’autres concurrents comme Boeing, qui, bien que souffrant récemment d’un scandale de sécurité, devrait rebondir fortement dans les prochains mois, pourraient exercer une pression supplémentaire sur les marges bénéficiaires d’Airbus.
Airbus a également récemment réduit ses livraisons prévues pour 2024, de 800 à 770 appareils. La société a déclaré sur son site Web : « Dans le domaine des avions commerciaux, Airbus est confronté à des problèmes persistants de chaîne d’approvisionnement spécifiques, principalement au niveau des moteurs, des aérostructures et des équipements de cabine. »
Au vu des prévisions actualisées de livraisons pour 2024, Airbus devrait enregistrer une croissance annuelle de 5 %, contre 9 % attendus. De même, le résultat d’exploitation sous-jacent prévu pour l’année a également été réduit à 5,5 milliards d’euros, contre une fourchette attendue de 6,5 à 7 milliards d’euros.
Airbus prévoit une hausse de son chiffre d’affaires de 9% au premier trimestre 2024
Airbus a annoncé un chiffre d’affaires consolidé de 12,8 milliards d’euros au premier trimestre 2024, contre 11,8 milliards d’euros au même trimestre de l’année dernière. Cependant, le bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) consolidé s’est élevé à 577 millions d’euros, en forte baisse par rapport aux 773 millions d’euros enregistrés au premier trimestre 2023.
Guillaume Faury, président-directeur général d’Airbus, a déclaré à l’occasion des résultats du premier trimestre 2024 de l’entreprise : « Nous avons livré nos résultats du premier trimestre 2024 dans un contexte d’environnement opérationnel qui ne montre aucun signe d’amélioration. Les tensions géopolitiques et celles liées à la chaîne d’approvisionnement persistent. Dans ce contexte, nous avons livré 143 avions commerciaux.
« Nous avons commencé l’année 2024 avec une solide prise de commandes dans toutes nos activités. La forte dynamique des gros-porteurs justifie notre décision d’augmenter la cadence de production de l’A350 à 12 appareils par mois en 2028. Nos plans de montée en puissance se poursuivent, soutenus par les investissements dans notre système de productivité, tout en nous appuyant sur nos piliers fondamentaux que sont la sécurité, la qualité, l’intégrité, la conformité et la sûreté. »
Airbus s’est également récemment associé à Iberia, Air Nostrum, Aena, Exolum et Repsol pour mener des recherches sur le premier hub aéroportuaire à hydrogène d’Espagne.
À ce propos, Karine Guenan, vice-présidente ZEROe Ecosystem d’Airbus, a déclaré sur le site Internet de l’entreprise : « Chez Airbus, la décarbonation de l’aviation est l’un de nos objectifs les plus importants et le déploiement d’avions commerciaux à hydrogène avec son écosystème est l’un de ces leviers clés.
« Étant donné le grand potentiel de l’Espagne en matière d’énergies renouvelables et de production d’hydrogène à faible émission de carbone, il est essentiel que l’industrie aéronautique dans son ensemble collabore pour garantir une future chaîne d’approvisionnement en hydrogène de bout en bout jusqu’aux aéroports. »
