Scholz and Macron eating fish sandwiches in Hamburg on Oct 10, 2023

Jean Delaunay

L’Allemagne «préoccupée» par les résultats des élections françaises

Les élections anticipées qui ont eu lieu en France ont été marquées par de nombreux rebondissements, la gauche ayant tenté d’empêcher l’extrême droite de prendre le pouvoir à la dernière minute. Mais quel effet cela aura-t-il sur les relations entre la France et l’Allemagne ?

Bien que le chancelier allemand Olaf Scholz ait exprimé son soulagement face au virage à gauche de la France ce week-end, Jacob Ross, chercheur au Conseil allemand des relations étrangères, affirme que les réactions en Allemagne sont mitigées.

« L’Allemagne est, je crois, très préoccupée par certaines parties de la coalition de gauche si cette coalition accède effectivement à la responsabilité du gouvernement. »

Jean-Luc Mélenchon, chef du parti de gauche La France Insoumise, a exprimé par le passé des sentiments très anti-allemands, qualifiant notamment l’Allemagne d’« impérialiste ».

Récemment, Mélenchon a suivi le discours de Moscou concernant la guerre en Ukraine, affirmant que la Russie était menacée par l’OTAN et a vivement critiqué les livraisons d’armes de l’UE à l’Ukraine.

L’Allemagne est très préoccupée par la politique économique et financière du pays si la coalition de gauche arrive au pouvoir. La France est déjà lourdement endettée et la coalition de gauche a fait des promesses de campagne coûteuses, qui risquent de provoquer des frictions au niveau européen.

« L’année dernière, la nouvelle dette représentait 5% du produit intérieur brut. Et de nombreuses promesses de campagne de cette coalition de gauche seront très coûteuses. Par exemple, l’augmentation du salaire minimum et la réduction de l’âge de la retraite à 60 ans. La France et l’Allemagne doivent maintenant faire face à ces préoccupations », a ajouté M. Ross.

Mais il est peu probable que les problèmes restent au niveau national ou européen, après les prédictions des experts selon lesquelles le prochain président américain sera Donald Trump.

Ross a déclaré que malgré le renforcement des relations franco-allemandes après l’élection de Trump pour la première fois en 2016, la situation pourrait être délicate si « un gouvernement au pouvoir en France n’est pas très lié aux relations franco-allemandes. Un gouvernement en partie eurosceptique et très critique à l’égard de l’OTAN ».

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