From left, Mathilde Panot, Manuel Bompard, Yannick Jadot, Marine Tondelier, Olivier Faure and Fabien Roussel.

Jean Delaunay

Qui est qui dans la coalition de gauche en France ?

Alors que les camps d’extrême droite et du centre ont des chefs de file clairs pour mener la charge, de multiples visages composent la coalition de gauche française.

La dernière fois que des partis de gauche se sont unis pour former une coalition, il y avait un leader clair en la personne de Jean-Luc Mélenchon.

Mais le fondateur d’extrême gauche de la France Insoumise (LFI) a été vivement critiqué pour ses premiers commentaires sur Israël et Gaza et ses récentes déclarations considérées comme minimisant l’antisémitisme.

Cela a conduit à la dissolution de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) à la fin de l’année dernière, les partis de gauche présentant des listes séparées lors des élections européennes de juin.

Jusqu’à ce que le président Emmanuel Macron convoque des élections anticipées, incitant les partis à tenter de s’unir à nouveau sous le nom de Nouveau Front populaire (NFP).

Mais la coalition n’a pas encore trouvé de favori clair – les différents chefs de partis participant aux débats et aux émissions spéciales télévisées contre Jordan Bardella du Rassemblement national (RN) d’extrême droite et le Premier ministre Gabriel Attal.

Voici un aperçu de certains des dirigeants de la coalition.

Verts – Marine Tondelier

Marine Tondelier, présidente du Parti Vert
Marine Tondelier, présidente du Parti Vert

La cheffe du Parti vert, Marine Tondelier, est devenue l’une des voix les plus importantes de la campagne de gauche lors de cette élection.

Le candidat de 37 ans a appelé très tôt à un « front républicain » contre l’extrême droite – un effort combiné pour retirer les candidats au second tour en faveur de ceux les mieux placés pour battre l’extrême droite.

Elle s’était également prononcée contre les membres de la coalition de Macron « Ensemble » qui ont déclaré être contre le Rassemblement national (RN) et LFI, ce dernier étant l’un des partis de gauche du NFP, qualifiant les deux partis d’extrémistes.

Tondelier dirige les Verts français depuis décembre 2022. Elle est originaire de la ville d’Hénin Beaumont, dans le nord de la France, dirigée par le RN, dont la députée est Marine Le Pen, et où Tondelier est un membre actif de l’opposition dans la politique locale.

La semaine dernière, elle avait également déclaré que les débats de cette élection étaient « très masculins » après que sa participation à un dernier débat sur la chaîne BFMTV ait été annulée au profit d’interviews individuelles.

Reconnaissable à son blazer vert, Tondelier a été présentée par plusieurs journaux français comme une nouvelle voix de premier plan de la gauche. Son blazer a même ses propres followers sur les réseaux sociaux.

Parmi les autres figures clés des Verts figurent la députée Sandrine Rousseau et l’ancien candidat à la présidentielle Yannick Jadot.

La France insoumise (LFI) – Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon, chef de file de l'extrême gauche
Jean-Luc Mélenchon, chef de file de l’extrême gauche

Le militant de gauche Jean-Luc Mélenchon a fondé son parti actuel, la France insoumise (LFI), en 2016 avant de se présenter pour la deuxième fois à l’élection présidentielle de 2017.

L’homme politique de 72 ans a eu une longue carrière politique : il est devenu sénateur à 35 ans, député européen en 2009, et a terminé troisième derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2022.

Les sondages récents suggèrent que Mélenchon est désormais le Premier ministre potentiel le moins populaire parmi les électeurs français, étant particulièrement ciblé par les messages de campagne du RN.

Au sein de son propre parti, Mélenchon a également été critiqué, un député bien connu, François Ruffin, ayant déclaré cette semaine qu’il quitterait le parti et qualifiant le fondateur de LFI de boulet.

Même si Mélenchon n’est pas candidat à l’élection et n’a représenté la coalition du NFP dans aucun des débats, il reste une voix de gauche importante. Il s’est adressé à ses partisans après les résultats du premier tour des élections la semaine dernière pour annoncer le retrait des candidats de gauche arrivés en troisième position.

Plusieurs autres membres de LFI sont également devenus des visages visibles de la coalition.

Parmi eux figurent Mathilde Panot, présidente du parti à l’Assemblée nationale, Clémence Guetté, vice-présidente du groupe à l’Assemblée nationale qui représentait le NFP dans une émission spéciale télévisée cette semaine, et Manuel Bompard, ancien député européen et actuel député, qui représentait le NFP lors d’un des deux débats.

Parti socialiste – Olivier Faure

Olivier Faure, secrétaire général du Parti socialiste
Olivier Faure, secrétaire général du Parti socialiste

Le chef du Parti socialiste, Olivier Faure, a été le premier à débattre lors des législatives au nom du NFP.

Avocat de formation, il devient conseiller de la ministre du Travail Martine Aubry en 1997, puis adjoint de François Hollande lorsque l’ancien président dirigeait le Parti socialiste.

Faure a été élu pour la première fois comme député en 2012 et a commencé à diriger les socialistes en 2018. À cette date, le parti avait perdu une grande partie de son soutien, Macron obtenant une majorité à l’Assemblée nationale avec son propre parti présidentiel.

Au niveau local, les socialistes restent une force politique. Ils ont d’ailleurs récemment devancé LFI aux élections européennes avec une liste de coalition conduite par Raphaël Glucksmann et son mouvement Place Publique.

Glucksmann, un député européen, est également un visage familier de cette campagne législative, s’exprimant après les résultats du premier tour des élections et déclarant que le vote représentait un référendum sur la question de savoir si l’extrême droite prendrait le pouvoir.

Les communistes – Fabien Roussel

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste
Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste

Fabien Roussel dirige le Parti communiste français depuis 2018 après avoir été élu député pour la première fois en 2017.

Il grandit dans le nord de la France et travaille comme journaliste avant de se lancer en politique. Il rejoint très tôt le mouvement des jeunes communistes.

Roussel a perdu son siège au premier tour des législatives anticipées face à un candidat du RN, et il a été moins présent durant la campagne que les autres membres de la coalition.

Il a déclaré cette semaine qu’il continuerait à diriger le Parti communiste, mais sa défaite est un exemple des difficultés rencontrées par les candidats de gauche à travers la France face à l’extrême droite.

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