Lufthansa aircrafts are parked at the airport in Frankfurt, Germany, Wednesday, March 18, 2020.

Jean Delaunay

En haut, en haut et en avant ! Lufthansa obtient le feu vert de l’UE pour racheter une participation dans ITA Airways

L’Union européenne affirme qu’une fusion entre les deux compagnies aériennes ne violerait pas les règles antitrust.

La compagnie aérienne allemande Lufthansa a obtenu l’approbation de l’UE pour acheter une participation de 41 % dans la compagnie publique italienne ITA Airways.

L’accord de 325 millions d’euros permettra à Lufthansa d’étendre ses services en Italie, l’un des plus grands marchés du voyage d’Europe.

Si les performances financières d’ITA s’améliorent, Lufthansa a la possibilité d’en acquérir la pleine propriété.

Le verdict de la Commission, à savoir que la fusion ne menace pas la concurrence loyale, met fin à des mois d’incertitude entourant l’opération.

« À l’heure où les consommateurs sont confrontés à des prix de plus en plus élevés pour les voyages aériens, il est très important de préserver la concurrence dans le secteur », a déclaré Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de l’UE chargée de la politique de concurrence.

« Nous devions éviter que les passagers finissent par payer plus cher ou par bénéficier de services de transport aérien moins nombreux et de moindre qualité sur certaines lignes à destination et en provenance d’Italie. Le paquet de mesures proposées par Lufthansa et le MEF sur cet accord transfrontalier répond pleinement à nos préoccupations en matière de concurrence. »

Afin d’obtenir l’approbation de l’UE, Lufthansa et ITA ont convenu de proposer à leurs concurrents certaines lignes court-courriers en Italie, leur permettant de lancer des vols sans escale entre Rome ou Milan et certains aéroports d’Europe centrale.

La compagnie aérienne allemande a confirmé être en pourparlers avec Easyjet et la compagnie aérienne espagnole Volotea.

En ce qui concerne les vols long-courriers, Lufthansa et ITA ont également convenu de collaborer avec leurs concurrents pour améliorer les correspondances et augmenter la fréquence des vols sans escale. Les deux entreprises coopéreront pour transférer les passagers et les bagages entre les vols en correspondance et échangeront également des créneaux de décollage et d’atterrissage avec d’autres compagnies aériennes.

Après de nombreux retards, la fusion constitue une étape positive pour le gouvernement Meloni, qui cherche à protéger les caisses de l’État en privatisant un certain nombre d’entreprises publiques.

L’accord ne pourra toutefois être finalisé par la Commission tant que les compagnies aériennes concurrentes n’auront pas accepté de bénéficier des mesures anticoncurrentielles.

Certains analystes soulignent qu’ITA constituera un lourd fardeau pour Lufthansa malgré son accès privilégié au marché, car la compagnie aérienne n’est pas rentable depuis des décennies.

Lufthansa possède déjà une liste de filiales, notamment Brussels Airlines, Austrian Airlines et Swiss International Air Lines.

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