Les fraudes aux moyens de paiement sont en constante augmentation en France, atteignant un montant alarmant de 628 millions d’euros au premier semestre 2023. Face à ce phénomène, la Banque de France tire la sonnette d’alarme, mettant en lumière une technique particulièrement redoutable : le vishing.
Qu’est-ce que le vishing ?
Le vishing, contraction de « voice phishing », est une arnaque téléphonique où l’escroc se fait passer pour un conseiller bancaire. Le fraudeur contacte la victime en prétendant détecter des opérations suspectes sur son compte et propose de les bloquer. C’est à ce moment qu’il demande des informations confidentielles, telles que les identifiants bancaires, pour ensuite dépouiller la victime.
Le faux conseiller parvient à convaincre ses cibles grâce à des informations précises obtenues par des méthodes comme le phishing, le piratage de comptes ou des virus voleurs de mots de passe installés sur les appareils de la victime. « Les informations utilisées par l’escroc pour cibler la victime et crédibiliser son escroquerie ont pu être obtenues par hameçonnage, piratage de compte, virus voleur de mots de passe sur un des appareils de la victime », explique le site cyber-malveillance.gouv.fr.
La gendarmerie appelle à la vigilance
Le vishing a déjà fait de nombreuses victimes, notamment dans la région Nord de la France. Les gendarmes d’Hallennes-lez-Haubourdin alertent les citoyens et les exhortent à une vigilance accrue. « Il faut se souvenir qu’il ne faut en aucun cas fournir ses numéros de comptes bancaires et encore moins ses identifiants », insistent-ils. En plus des appels téléphoniques, les escrocs peuvent utiliser des e-mails ou des SMS pour contacter leurs victimes.
Des chiffres alarmants
Les autorités expriment leur inquiétude face à cette recrudescence de fraudes, et pour cause. La Banque de France a récemment publié des données sur les fraudes liées aux moyens de paiement, mettant en évidence une augmentation significative des arnaques par manipulation. Ce type de fraude représente 16 % du total des fraudes annuelles et contribue à hauteur de 40 % des montants annuels de fraudes, soit 204 millions d’euros au cours des six premiers mois de 2023.
Conclusion
La montée en flèche du vishing souligne la nécessité d’une vigilance accrue de la part des consommateurs. Il est essentiel de ne jamais divulguer d’informations bancaires par téléphone, e-mail ou SMS, même si l’interlocuteur semble crédible. En cas de doute, il est recommandé de contacter directement sa banque via les canaux officiels pour vérifier l’authenticité de l’appel. Les gendarmes et les institutions financières continuent de travailler ensemble pour sensibiliser le public et limiter l’impact de ces fraudes sur les citoyens.