L'UE fera pression pour l'élimination des combustibles fossiles "bien avant" 2050 lors du sommet sur le climat COP28

Jean Delaunay

L’UE fera pression pour l’élimination des combustibles fossiles « bien avant » 2050 lors du sommet sur le climat COP28

L’UE souhaite que les gouvernements s’engagent en faveur de davantage d’énergies renouvelables, améliorent l’efficacité énergétique et renoncent définitivement aux combustibles fossiles.

L’UE fait pression pour un engagement mondial visant à éliminer progressivement l’utilisation sans relâche des combustibles fossiles « bien avant 2050 » lors de la COP28, selon le chef du climat Frans Timmermans.

Lors d’une réunion des ministres de l’environnement et de l’énergie du bloc en Espagne, il a déclaré qu’il espérait amener les pays à signer trois volets interdépendants de cet engagement.

Le premier est que le déploiement annuel de nouvelles énergies renouvelables doit tripler d’ici 2030. Deuxièmement, il a déclaré que le monde doit doubler le rythme auquel l’efficacité énergétique s’améliore par rapport à la dernière décennie.

L’engagement final appelle le monde à « éliminer progressivement les combustibles fossiles bien avant 2050 ». Timmermans a expliqué que cela signifierait l’élimination des émissions du secteur pétrolier et gazier et des produits vendus par les sociétés pétrolières et gazières. Il faudra aussi mettre fin à l’utilisation du charbon.

« Je sais que ce sont des propositions ambitieuses mais elles sont nécessaires », a-t-il ajouté.

« Ils peuvent envoyer un signal fort sur l’action climatique aux décideurs, aux investisseurs et à la société civile. »

Ses remarques portaient également sur le captage et le stockage du carbone (CCS), qui, selon Timmermans, ne devrait jouer qu’un rôle minime dans l’élimination des combustibles fossiles.

« Celles-ci doivent être résiduelles et uniquement dans les secteurs difficiles à réduire. Et le secteur porte le fardeau de la preuve en démontrant que cela est réalisable et en proposant des stratégies d’investissement crédibles dans les technologies de réduction du carbone.

REUTERS/Dylan Martinez/photo d'archives
Le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, s’adresse aux médias lors de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) à Glasgow en 2021.

La COP28 doit être un « changement de paradigme » pour le climat

Les ministres de l’environnement et de l’énergie de l’UE se sont réunis cette semaine à Valladolid, en Espagne, pour une réunion informelle sur le climat. Cette réunion précède la COP28 qui se tiendra à Dubaï plus tard cette année. Le président controversé du sommet de l’ONU sur le climat, Sultan Al Jaber, est également présent..

La COP28 devra être un « changement de paradigme » pour l’action climatique, a déclaré Timmermans.

« Nous devons le faire car le temps presse. Nous devons également pousser plus loin pour obtenir un résultat solide sur l’ambition d’atténuation afin que nous puissions dire honnêtement que nous maintenons la limite de température de 1,5 degrés.

Timmermans a ajouté que l’UE doit « continuer à faire preuve de leadership sur la base des meilleures données scientifiques disponibles » – en particulier le dernier rapport du GIEC.

Une définition de ce que signifie exactement «sans relâche» et du rôle de la technologie CSC dans l’élimination progressive des combustibles fossiles sera probablement à l’ordre du jour du sommet de novembre.

Mais la promesse d’accélérer l’installation des énergies renouvelables devrait rencontrer moins de résistance. Il a déjà été soutenu par le sultan Al Jaber et bénéficie du soutien de représentants de petits États insulaires ainsi que de pays comme les États-Unis et le Chili.

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