CAF Deux sœurs algériennes fraudent pour percevoir 389 000 euros en cachant la mort de leur frère

Bastien

CAF : Deux sœurs algériennes fraudent pour percevoir 389 000 euros en cachant la mort de leur frère

Les autorités ont mis en lumière un cas de fraude aux prestations sociales particulièrement édifiant, révélant les lacunes des systèmes de contrôle existants et la nécessité d’adopter des mesures plus strictes. Récemment, une affaire s’élevant à 389 000 euros a été exposée, impliquant deux sœurs d’origine algérienne qui ont dissimulé le décès de leur frère malade depuis décembre 2015.

Détails de la fraude

Entre 2014 et 2018, ces deux femmes ont perçu indûment près de 389 000 euros de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) sous prétexte de couvrir les besoins sanitaires de leur frère, nécessitant des sommes allant jusqu’à 6 000 euros pour des équipements médicaux. Pour les services de la CAF, cette situation paraissait légitime, les deux sœurs s’occupant apparemment des soins à domicile de leur frère.

Pour maintenir cette supercherie, elles ont pris des mesures pour éviter d’éveiller les soupçons : elles ont conservé le bail et la ligne téléphonique de l’appartement de leur frère à leur nom, leur permettant de recevoir directement les aides financières. L’une d’elles jouait même le rôle de tutrice légale. Leur affaire a été jugée au tribunal de Lille le 17 octobre, avec un verdict attendu pour le 7 novembre.

Contexte plus large de la fraude à la CAF

En 2022, la fraude sociale a atteint des sommets alarmants avec 351 millions d’euros détournés, marquant une augmentation de 11.6 % par rapport à 2021. La CAF a distribué 99 milliards d’euros d’aides à environ 13,6 millions de bénéficiaires. Face à cette hausse, de nouveaux protocoles de contrôle ont été mis en œuvre, intégrant des comparaisons de données avec celles de Pôle Emploi et des centres fiscaux.

Ces mesures semblent commencer à porter leurs fruits. Par exemple, une autre fraude de 32 000 euros a été récemment détectée dans le Pas-de-Calais. Dans ce cas, une fraudeuse avait falsifié son statut de parent isolé pour percevoir indûment des aides pendant trois ans. Ce statut lui aurait également permis de prétendre à d’autres prestations sociales.

Conclusion

La multiplication des cas de fraude souligne l’urgence de renforcer la surveillance et les contrôles pour préserver l’intégrité des aides sociales, essentielles pour de nombreux ménages en France. Les systèmes actuels doivent être continuellement évalués et améliorés pour prévenir de telles exploitations, garantissant ainsi que les fonds parviennent à ceux qui en ont réellement besoin.

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