Les messages ont été envoyés via des espaces de travail numériques piratés aux étudiants et aux parents et comprenaient des vidéos de décapitation.
Le gouvernement français a promis de « poursuivre » les auteurs de la cyberattaque contre 50 lycées de la région parisienne.
Dans une allocution jeudi, Gabriel Attal a déclaré vouloir « identifier les établissements les plus à risque », et apporter une réponse adaptée à chacun d’eux. 150 à 200 établissements seraient actuellement concernés, a précisé le Premier ministre.
Mercredi, des messages ont été envoyés via la plateforme numérique ENT qui sert de lien entre enseignants, élèves et parents ; e-mails internes ; ou le logiciel Pronote utilisé par le ministère de l’Éducation.
Les messages comprenaient des menaces d’attentats terroristes, accompagnées d’une vidéo de décapitation.
« Les auteurs pensent qu’ils restent anonymes mais nous les traquons », a déclaré le Premier ministre, qui a ajouté que « plusieurs dizaines » d’auteurs de menaces ont déjà été appréhendés par la justice depuis la rentrée.
« C’est absolument inacceptable, inadmissible », a déclaré Attal, alors que l’on « essaye d’atteindre la sérénité des établissements scolaires ».
Selon une source policière, au moins cinq lycées du département des Yvelines, à l’ouest de la région parisienne, ont reçu des alertes à la bombe entre mercredi et jeudi.
Les auteurs ont « piraté l’adresse e-mail d’un étudiant » pour diffuser le message et une vidéo de décapitation, a indiqué la source.
Dans le département de Seine-et-Marne, à l’est de la capitale française, un lycée a reçu un message indiquant que des explosifs avaient été cachés dans tout l’établissement « au nom d’Allah », a indiqué une source policière.
Le ministère de l’Éducation apporte un soutien psychologique à ceux qui ont vu les vidéos. Des services d’enquête spécialisés ont également été mobilisés pour identifier les auteurs.
« C’était une haine pure et pure envers des gens totalement innocents, qui sont en sécurité et qui veulent juste étudier à l’école », a déclaré un étudiant.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête des chefs d’accusation « d’accès et de maintenance frauduleux à un système de traitement automatisé de données » et d' »introduction frauduleuse de données ».
Les dernières menaces font suite à une vague de fausses alertes à la bombe visant des écoles, des aéroports et des sites touristiques à l’automne 2023.
En octobre, un islamiste radicalisé a poignardé à mort un ancien enseignant à Arras, une ville du nord du pays.