L'agence européenne de sécurité des aliments ne voit aucune raison majeure de bloquer le glyphosate, un désherbant controversé

Jean Delaunay

L’agence européenne de sécurité des aliments ne voit aucune raison majeure de bloquer le glyphosate, un désherbant controversé

Les experts de l’Agence européenne de sécurité des aliments ont conclu qu’il n’y aurait pas d’inquiétude pour les consommateurs

L’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) a déclaré jeudi 6 juillet qu’elle n’avait pas identifié de « domaines de préoccupation critiques » pour empêcher une nouvelle approbation dans l’Union européenne du glyphosate, l’ingrédient actif du désherbant Roundup de Bayer.

Approbation de l’UE pour le produit chimique qui a été largement utilisé par Les agriculteurs pendant des décennies doit expirer à la fin de l’année et la conclusion de l’EFSA est un élément clé du processus de décision de son renouvellement.

Le glyphosate est au centre de la controverse depuis que l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé a conclu en 2015 qu’il était probablement cancérigène pour l’homme.

Bayer a déclaré que des décennies d’études ont montré que le glyphosate est sans danger pour l’usage humain.

La Commission européenne déterminera s’il convient de proposer le renouvellement de l’approbation du glyphosate sur la base de la conclusion de l’EFSA et d’un rapport d’un groupe de quatre pays de l’UE. Les membres de l’UE voteront ensuite sur la proposition de la Commission.

Bayer a déclaré qu’il se félicitait de la conclusion de l’EFSA et qu’elle jetait les bases d’une nouvelle approbation réussie du glyphosate par l’UE.

REUTERS/Mike Blake/photo d'archives
L’unité Bayer Monsanto Co’s Roundup est mise en vente à Encinitas, Californie, États-Unis.

Pourquoi y avait-il des inquiétudes concernant le glyphosate ?

Le groupe allemand a acquis Roundup dans le cadre de son achat de 58 milliards d’euros de la société agrochimique américaine Monsanto en 2018. Il a depuis dépensé des milliards de dollars pour régler une série de poursuites américaines prétendant avoir causé cancer.

L’EFSA a déclaré qu’elle avait identifié des lacunes dans les données, ce qui signifie qu’elle ne pouvait pas évaluer pleinement le risque alimentaire pour les consommateurs, l’une des impuretés du glyphosate et les risques pour les plantes aquatiques.

Cependant, l’agence a déclaré que, même avec des essais de résidus manquants, ses experts avaient conclu qu’il n’y aurait pas d’inquiétude pour les consommateurs.

L’EFSA a également déclaré que 12 des 23 utilisations proposées du glyphosate présentaient un risque élevé à long terme pour mammifères.

La dernière fois que le renouvellement du glyphosate a fait l’objet d’un débat, l’Europe a lutté pendant deux ans pour déterminer si elle devait l’autoriser.

Le Glyphosate Renewal Group, un groupe d’entreprises dont Bayer Agriculture, a déposé une demande de renouvellement d’approbation dans l’UE en 2019.

Le processus devait être achevé l’année dernière, mais le volume d’informations et de contributions du public a forcé un retard.

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