Relatives and supporters of the Israeli hostages held in the Gaza Strip by the Hamas militant group attend a protest calling for their release outside Israel

Jean Delaunay

Israël subit les plus lourdes pertes militaires alors que les critiques à l’égard de la guerre s’intensifient dans le pays

Le lourd bilan de lundi pourrait donner un nouvel élan aux appels lancés à Israël pour qu’il suspende son offensive, voire l’arrête complètement.

L’armée israélienne a déclaré mardi que 21 soldats avaient été tués à Gaza, ce qui représente la plus grande perte en vies humaines depuis le début des combats en octobre.

Le porte-parole des Forces de défense israéliennes, Daniel Hagari, a déclaré que les troupes préparaient des explosifs pour démolir deux bâtiments lundi lorsqu’un militant a tiré une grenade propulsée par fusée sur un char voisin, déclenchant l’explosion prématurément.

Les bâtiments se sont effondrés sur les soldats.

La Treizième chaîne israélienne affirme que le bilan est encore plus lourd et que d’autres noms seront annoncés.

Cela survient alors que les critiques à l’égard de la gestion par le gouvernement israélien de la guerre de trois mois contre le Hamas se multiplient dans le pays et à l’étranger.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est engagé à persévérer jusqu’à ce qu’Israël écrase le Hamas et obtienne la liberté de plus de 100 otages retenus captifs à Gaza.

Les Israéliens sont cependant de plus en plus divisés sur la possibilité de faire l’un ou l’autre.

Certains critiquent farouchement l’approche militariste intransigeante du gouvernement, Israël excluant un cessez-le-feu avec le Hamas en échange de la libération des otages.

Certains otages ont été tués par des tirs israéliens.

Lundi, des membres des familles des captifs ont perturbé une réunion d’un comité du parlement israélien.

« Vous ne resterez pas assis ici pendant qu’ils meurent là-bas », ont-ils crié.

Le lourd bilan des soldats tués lundi pourrait ajouter un nouvel élan aux appels lancés à Israël pour qu’il suspende l’offensive, voire l’arrête complètement.

Dans le passé, le grand nombre de victimes israéliennes a fait pression sur le gouvernement israélien pour qu’il mette fin aux opérations militaires.

Des civils palestiniens tués lors d’une offensive militaire

Lundi, l’invasion israélienne de la bande de Gaza a frappé la ville méridionale de Khan Younis, poussant des milliers de Palestiniens à fuir encore plus au sud.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, 190 personnes ont été tuées et 340 blessées à Gaza au cours des dernières 24 heures.

Les familles ont emprunté à pied la route côtière, la fumée s’échappant de la ville derrière elles. D’autres ont chargé des couvertures et des effets personnels dans des véhicules ou des charrettes tirées par des ânes.

La guerre a déplacé quelque 85 % des 2,3 millions d’habitants de Gaza. Une personne sur quatre meurt de faim, selon l’ONU.

Le ministère de la Santé de Gaza précise que plus de 25 000 Palestiniens ont été tués dans la guerre, qui a éclaté le 7 octobre lorsque des militants de Gaza ont attaqué le sud d’Israël.

Environ 1 200 personnes ont été tuées et 250 prises en otages.

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