French President Emmanuel Macron listens to a question during his first prime-time news conference to announce his top priorities for the year on 16 January 2024.

Milos Schmidt

Discours de Macron : à quels changements économiques les Français doivent-ils s’attendre ?

Parmi ses commentaires sur le rôle de la France sur la scène mondiale, le président français a annoncé plusieurs mesures économiques nationales qu’il entend mettre en œuvre le plus rapidement possible.

Il reste à Emmanuel Macron un peu plus de trois ans avant la fin de son deuxième et dernier mandat.

Lors d’une conférence de presse très médiatisée mardi, il a exposé sa vision d’une « France plus forte », axée non seulement sur la migration, l’éducation et l’ordre public, mais également sur des réformes économiques radicales.

Voici les mesures les plus importantes auxquelles nous pouvons nous attendre pour les caisses du pays pour le reste du mandat Macron :

Une baisse d’impôt de 2 milliards d’euros

C’est en préparation depuis un moment, mais le président français a confirmé mardi que les classes moyennes bénéficieraient d’une réduction d’impôts de 2 milliards d’euros dès 2025.

Il convient cependant de noter qu’il n’a pas précisé les conditions pour être considéré comme appartenant à la classe moyenne. Une échelle salariale devrait être communiquée dans les prochains mois.

Macron est connu pour avoir mis en œuvre plusieurs réductions d’impôts depuis son entrée en fonction en 2017, comme la taxe foncière annuelle qui a ensuite été abolie en 2023.

Mais les réductions d’impôts signifient moins d’argent dans la tirelire du gouvernement et peuvent causer des maux de tête aux politiciens qui tentent de trouver un moyen de réduire la dette du pays.

Un nouveau congé parental

Actuellement, en plus des congés maternité et paternité, les parents français peuvent opter pour un congé parental prolongé, et rester à la maison pour élever leur enfant de un à trois ans (ou plus en cas de naissances ou d’adoptions multiples).

Cependant, si le congé permet de suspendre le contrat de travail des parents et de le reprendre une fois de retour au travail, il n’est pas particulièrement lucratif : le minimum est de 428,71 € par mois, et si certains peuvent prétendre à un peu plus, la somme est rarement versée. compense la perte de salaire généralement vécue par la mère de l’enfant.

Macron dit vouloir remplacer le système actuel par un « congé de naissance » qui ne couvrirait que six mois par enfant mais garantirait aux deux parents 67 % de leur salaire.

Cela signifie qu’un travailleur à temps plein au salaire minimum recevrait environ 1 184 euros par mois. Ce nouveau congé s’ajouterait aux congés de maternité et de paternité actuels auxquels ont droit les parents à la naissance ou à l’adoption d’un enfant.

Le président français a insisté sur le fait que son objectif était d’inverser le déclin du taux de natalité national, mais n’a pas encore annoncé de mesures plus strictes en matière d’égalité des sexes dans ce domaine qui, selon les experts, pourraient expliquer pourquoi les femmes, en général, sont plus réticentes à accoucher de nos jours.

Dans le passé, Macron et son parti ont fait campagne sans relâche contre une mesure européenne qui aurait accordé aux mères et aux pères des congés d’une durée similaire. Actuellement, les Françaises bénéficient d’un congé obligatoire de 16 semaines autour de la naissance de leur enfant, mais les pères ne disposent que de 25 jours de congé optionnels (28 pour les naissances simultanées, comme les jumeaux).

Le plein emploi

Contrairement à ce que son nom l’indique, la France considère le « plein emploi » comme un taux de chômage inférieur ou égal à 5 ​​%.

Pour y parvenir, Macron a réitéré dans son discours de mardi qu’il avait l’intention de poursuivre la réforme du marché du travail français pour inclure des règles plus strictes en matière de chômage, comme la suppression des allocations lorsque deux offres d’emploi permanent proposées par l’agence de chômage du pays sont refusées d’affilée.

Cette annonce fait suite à une proposition partagée quelques jours plus tôt par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, qui suggérait de modifier les règles du chômage afin de réduire le nombre de personnes et de réduire la durée des allocations de chômage pour les plus de 55 ans.

Cette durée est actuellement de trois mois de plus que la durée standard de deux ans, car les citoyens plus âgés ont plus de mal que leurs pairs plus jeunes à trouver du travail après avoir été licenciés.

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