Palestinian demonstrators wave Hamas flags and shout slogans during a protest following the killing of top Hamas official Saleh Arouri in Beirut, in the West Bank.

Jean Delaunay

Manifestations en Cisjordanie suite à l’assassinat du vice-dirigeant politique du Hamas au Liban

Les Palestiniens de Cisjordanie ont protesté contre l’assassinat du haut responsable du Hamas, Saleh Arouri, et de six autres membres du groupe militant lors d’une frappe de drone à Beyrouth mardi.

Des manifestations ont éclaté mardi en Cisjordanie occupée, peu après que le haut responsable du Hamas, Saleh Arouri, et six autres membres du groupe militant ont été tués par une frappe de drone à Beyrouth.

Les responsables du Hamas et du Hezbollah ont confirmé qu’Arouri avait été tué dans une explosion dans une banlieue sud de Beyrouth et ont accusé Israël d’avoir mené cette frappe meurtrière. Les Forces de défense israéliennes (FDI) n’ont pas commenté publiquement la mort d’Arouri, bien qu’elles aient écrit sur X (anciennement Twitter) que les avions de combat de Tsahal « ont frappé les infrastructures terroristes du Hezbollah au Liban » mardi.

Arouri a été l’un des fondateurs de la branche militaire du Hamas et a dirigé la présence du groupe en Cisjordanie. Il était considéré comme le numéro deux du Hamas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait exprimé le souhait de le faire tuer avant même l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.

La mort d’Arouri a fait craindre une extension du conflit au Moyen-Orient, le Hezbollah libanais intensifiant considérablement les combats qui se sont jusqu’à présent limités à quelques échanges de tirs avec les forces israéliennes à la frontière entre les deux pays. Le Hezbollah a déclaré que l’assassinat du haut responsable du Hamas « ne restera pas impuni ».

L’assassinat d’Arouri intervient à un moment où Israël a intensifié ses raids en Cisjordanie après l’attaque du groupe militant qui a tué environ 1 200 Israéliens, pour la plupart des civils.

Des gens se rassemblent devant un bâtiment endommagé à la suite d’une explosion massive à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le mardi 2 janvier 2024.
Des gens se rassemblent devant un bâtiment endommagé à la suite d’une explosion massive à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban, le mardi 2 janvier 2024.

L’armée israélienne a confirmé que ses forces avaient tué mardi quatre militants palestiniens lors d’un raid en Cisjordanie, affirmant que ces hommes avaient ouvert le feu sur les troupes attaquant le village d’Azzun, dans le nord de la Cisjordanie.

La Brigade des martyrs d’Al-Aqsa, un groupe armé vaguement lié au mouvement laïc Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, a déclaré que les quatre morts appartenaient à son groupe. Il est indiqué que les quatre personnes sont mortes en défendant le village.

Plus de 300 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie depuis l’attaque du 7 octobre qui a déclenché la guerre à Gaza. La plupart ont été tués lors d’affrontements avec les forces israéliennes lors de raids ou de manifestations, tandis que d’autres ont été tués lors d’attaques menées par des colons armés.

Les attaques aériennes, terrestres et maritimes d’Israël à Gaza ont tué plus de 22 100 personnes à Gaza, dont les deux tiers sont des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé du territoire dirigé par le Hamas.

Laisser un commentaire

seize + 11 =