Les passagers d’un avion immobilisé en France depuis plusieurs jours en raison d’inquiétudes concernant un projet de traite d’êtres humains ont atterri à Mumbai, en Inde, tôt mardi.
À leur arrivée à Mumbai, après avoir reçu l’autorisation de partir lundi, les 276 passagers ont débarqué de l’aéroport sans divulguer de détails sur leurs expériences récentes ni sur leur destination suivante.
Portant des sacs à dos ou de petites valises, certains dissimulaient leur identité en portant des cagoules ou des masques.
Selon les autorités françaises locales, 276 des 303 passagers initiaux sont montés à bord du vol à destination de l’Inde, tandis que 25 autres ont demandé l’asile en France.
Les demandeurs d’asile, dont cinq enfants, ont été transférés vers une zone dédiée à l’aéroport Charles de Gaulle de Paris pour y être traités.
Parmi les individus bloqués en France figuraient un bébé de 21 mois et plusieurs mineurs non accompagnés.
Initialement arrêtés dans le cadre d’une enquête pour trafic d’êtres humains, deux passagers ont été libérés lundi après avoir comparu devant un juge. Le juge leur a accordé le statut de « témoins assistés », permettant une enquête plus approfondie pouvant conduire à des accusations ou à un classement sans suite, conformément à la loi française.
Le parquet de Paris n’a pas précisé si la destination finale des passagers aurait pu être les États-Unis, où le nombre d’Indiens traversant la frontière entre le Mexique et les États-Unis a augmenté cette année.
Les autorités françaises enquêtent activement sur le but du vol initial et ont ouvert une information judiciaire sur les activités d’un groupe criminel organisé aidant des étrangers à entrer ou à séjourner illégalement dans un pays.
Le parquet n’a pas précisé si la traite des êtres humains, définie par l’ONU comme « le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes par la force, la fraude ou la tromperie, dans le but de les exploiter à des fins lucratives », est toujours sous le coup. soupçon.
Lors des audiences de dimanche, certains avocats ont protesté contre la gestion de la situation par les autorités et ont remis en question les droits des passagers, suggérant que la réponse à l’information anonyme pourrait avoir été une réaction excessive de la police et des procureurs.
L’ambassade indienne a exprimé sa gratitude aux responsables français pour avoir facilité le retour des passagers indiens.
Liliana Bakayoko, l’avocate de Legend Airlines, a mentionné que certains passagers résistaient à retourner en Inde, affirmant qu’ils avaient payé un voyage touristique au Nicaragua.
La compagnie aérienne a nié toute implication dans un éventuel trafic d’êtres humains.
Le gouvernement américain a désigné le Nicaragua comme l’un des nombreux pays qui ne respectent pas les normes minimales pour éliminer la traite des êtres humains. Le Nicaragua a également servi de tremplin migratoire pour ceux qui fuient la pauvreté ou les conflits, étant donné ses conditions d’entrée assouplies ou sans visa pour certains pays, des vols charters étant parfois utilisés pour de tels voyages.