The Russian Embassy in Warsaw is pictured on March 26, 2018.

Jean Delaunay

Quatorze ressortissants russes, ukrainiens et biélorusses reconnus coupables d’espionnage au profit de Moscou

La Pologne a déclaré 14 membres d’un réseau d’espionnage démantelé coupables de complot au profit de Moscou.

Quatorze membres d’un réseau d’espionnage démantelé en Pologne ont été reconnus coupables mardi de préparation d’actes de sabotage et d’activités de renseignement pour le compte de Moscou.

Les accusés, qui comprennent des ressortissants russes, ukrainiens et biélorusses, ont été inculpés le mois dernier pour des actes tels que la planification du déraillement de trains transportant de l’aide vers l’Ukraine et la surveillance d’installations militaires et d’infrastructures critiques en Pologne. Ils ont également distribué du matériel de propagande incitant à la haine contre les Ukrainiens.

« Après avoir examiné l’affaire, le tribunal a déclaré tous les accusés coupables des crimes reprochés et a estimé que certains d’entre eux opéraient au sein d’un groupe criminel organisé », a déclaré le juge du tribunal polonais, Jaroslaw Kowalski, dans son verdict.

Tous les accusés avaient plaidé coupables aux accusations. Ils n’étaient pas présents au tribunal lorsque le verdict à leur encontre a été prononcé. L’un des condamnés est Maxim S., un joueur de hockey sur glace russe qui jouait dans un club polonais de Sosnowiec au moment de son arrestation en juin. Moscou a protesté contre son arrestation, demandant des « explications complètes » à Varsovie.

Bien que l’identité complète de tous les accusés n’ait pas été révélée, le groupe comprendrait « deux avocats ukrainiens et un politologue, un professeur de français, un technicien en pharmacie et un ingénieur en informatique », comme l’écrit le quotidien Rzeczpospolita.

Deux autres membres présumés du réseau d’espionnage qui ont retiré leur plaidoyer de culpabilité initial seront jugés séparément, selon un porte-parole du tribunal.

Les enquêteurs ont découvert que les membres du réseau recevaient des instructeurs via Telegram, une application de messagerie cryptée basée sur le cloud, et étaient payés en crypto-monnaies. Selon les médias polonais, ils ont été payés entre 300 et 10 000 dollars, soit entre 273 et 9 112 euros.

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