IDF says terror suspects searched to ensure they’re not wearing explosives belts

Jean Delaunay

Que sait-on des vidéos choquantes de prisonniers palestiniens déshabillés jusqu’à leurs sous-vêtements ?

Des hommes rassemblés par les troupes, déshabillés et les yeux bandés. Ces images choquantes de prisonniers palestiniens ont été largement partagées ces derniers jours. Mais certains s’interrogent sur l’authenticité de ces vidéos.

Plusieurs photos et vidéos apparues en ligne ces derniers jours montrent des dizaines d’hommes palestiniens arrêtés, certains déshabillés jusqu’en sous-vêtements et forcés de s’asseoir ou de s’agenouiller par terre.

Certaines personnes ont présenté la vidéo choquante comme une preuve des violations des droits de l’homme par Israël et du traitement humiliant des prisonniers.

Mais cette vidéo a également soulevé des questions sur son authenticité. « Cela a l’air faux… Personne n’est retenu et Israël bande les yeux de tous les prisonniers », a commenté un utilisateur de Twitter.

Le Cube a décidé d’y regarder de plus près.

Où ont eu lieu ces arrestations ?

Il y a eu plusieurs rapports. Un porte-parole du gouvernement israélien a affirmé qu’elle avait été prise à Jabaliya, bastion du Hamas.

Entre-temps, selon les Palestiniens, les images ont été tournées dans la ville de Beit Lahiya, au nord du pays.

Les détectives de géolocalisation, Geoconfirmed, ont également découvert que la vidéo avait été prise dans la partie sud de la ville de Beit Lahiya.

Nous avons découvert que ces images étaient apparues pour la première fois en ligne le 7 décembre. Difficile toutefois de confirmer les circonstances dans lesquelles ont eu lieu ces arrestations, leur date exacte, ou encore l’identité de la personne à l’origine de la vidéo.

Qui sont les prisonniers vus dans la vidéo ?

L’ONG internationale Euro-Mediterranean Human Rights Monitor a indiqué avoir reconnu plusieurs civils, dont un directeur d’école et des médecins.

Ils ont été emmenés dans deux écoles, toutes deux affiliées à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a indiqué l’organisation de défense des droits dans un communiqué.

Selon son employeur, au moins un journaliste du New Arab, un média basé à Londres, figure parmi les prisonniers vus dans la vidéo.

D’autres membres de la famille des journalistes ont également été arrêtés, selon le Comité pour la protection des journalistes.

Le Comité pour la protection des journalistes a rappelé que le Nouvel Arabe est l’un des rares médias encore présents dans le nord de la bande de Gaza.

Dans une interview accordée à CNN, Hani Almadhoun, directeur de la philanthropie de la branche américaine de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA USA), a déclaré qu’il connaissait une douzaine de personnes représentées sur les images qui circulent, dont son frère. Il a affirmé que son frère était commerçant et n’était pas affilié au Hamas.

Que dit Israël ?

Lors d’une conférence de presse dimanche, le porte-parole de l’armée israélienne a reconnu que des arrestations massives avaient eu lieu mais a assuré que les détenus étaient « traités conformément au droit international », justifiant leur mise à nu en affirmant qu’ils recherchaient des engins explosifs.

L’Observatoire Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme a déclaré que les hommes avaient été « arbitrairement arrêtés » après que les forces israéliennes ont encerclé deux abris à l’intérieur des écoles de Beit Lahiya.

Interrogé sur la vidéo, un porte-parole du gouvernement israélien a déclaré à la BBC que les hommes détenus étaient tous en âge de servir dans l’armée et avaient été « découverts dans des zones que les civils étaient censés avoir évacuées il y a des semaines ».

Un haut responsable israélien a déclaré au Times of Israel que les photos d’hommes palestiniens en sous-vêtements après leur arrestation par Tsahal à Gaza pourraient être « inconfortables ».

En vertu du droit international humanitaire, tous les prisonniers de guerre doivent être traités avec humanité.

Le fait de publier ces images humiliantes pourrait constituer une violation de la Convention de Genève, surtout compte tenu de la présence de civils.

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