Deux agents des renseignements espagnols arrêtés pour avoir transmis des informations classifiées aux États-Unis

Jean Delaunay

Deux agents des renseignements espagnols arrêtés pour avoir transmis des informations classifiées aux États-Unis

Les deux agents auraient fourni à Washington des données opérationnelles classées au plus haut niveau.

Un juge de Madrid a ouvert une enquête contre deux agents du Centre national de renseignement espagnol pour avoir prétendument transmis des informations secrètes aux États-Unis, a annoncé lundi le ministre de la Défense du pays.

Ils ont été arrêtés en septembre dernier et envoyés en prison après avoir été présentés à un juge, a confirmé le quotidien espagnol El Confidencial.

La ministre de la Défense, Margarita Robles, a déclaré que l’agence de renseignement elle-même avait déposé une plainte auprès du tribunal. Robles, qui visitait une base militaire en Lettonie, a refusé de donner plus de détails.

Ce que l’on sait jusqu’à présent, c’est que les personnes faisant l’objet de l’enquête auraient fourni à Washington des données opérationnelles classées au plus haut niveau.

Le Centre a constaté que deux de ses agents consultaient des informations qui n’étaient pas liées aux tâches qui leur étaient assignées.

Le vol de documents classifiés a ensuite été découvert lors d’un contrôle régulier du personnel du Centre.

On ne sait pas encore quelle quantité d’informations ont pu être transmises aux agents américains, mais l’enquête a révélé que ces informations ont été échangées contre de l’argent.

Le juge d’instruction a décidé de les envoyer directement en prison pour éviter la destruction des preuves.

L’un des détenus est toujours en prison car il aurait joué un rôle plus important, tandis que l’autre a été libéré sous caution.

Le Code pénal espagnol punit de six à douze ans de prison tout Espagnol qui divulgue des informations classifiées dans l’intention de favoriser une puissance étrangère.

Le journal El Confidencial a déclaré que ces arrestations « auraient provoqué une crise avec Washington, même si le gouvernement de Pedro Sánchez a tenté de garder le silence ».

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