Les banques françaises investissent des milliards dans des prêts verts et durables

Milos Schmidt

Les banques françaises investissent des milliards dans des prêts verts et durables

Les banques françaises ont doublé le montant de leurs prêts verts et durables accordés en 2022, pour atteindre un total de 216 milliards d’euros, comme l’a annoncé le président des Banques Populaires d’épargne (BPCE), Nicolas Namias.

Alors que la 28e conférence sur le climat se déroule à Dubaï, les projecteurs sont braqués sur les progrès louables de la France en matière de finance durable.

Nicolas Namias, président du directoire du groupe bancaire français BPCE et président de la Fédération bancaire française (FBF), a révélé que les banques françaises ont connu une forte hausse des prêts verts, doublant leur encours en 2022.

Ce bond substantiel, qui s’élève au total à 216 milliards d’euros, marque une augmentation significative par rapport aux 100 milliards d’euros enregistrés en 2021, selon les données de la fédération professionnelle.

Donner l’exemple en matière de financement vert

Abordant l’éventail des financements verts, Namias a déclaré sur Classic Radio : « Aujourd’hui, chaque projet vert trouve son financement », soulignant l’accessibilité des fonds à la fois pour les initiatives individuelles, telles que la rénovation de maisons économes en énergie, et pour les projets à plus grande échelle, y compris le développement de parcs éoliens offshore par des acteurs industriels.

Les banques sont souvent critiquées pour leur association avec les énergies fossiles à travers des financements, des investissements ou des services de conseil.

Cependant, en prévision de la COP28, qui s’ouvre à Dubaï, les banques françaises s’efforcent d’aligner leurs politiques sur les objectifs environnementaux mondiaux.

Namias a souligné que les banques françaises donnent l’exemple à l’échelle mondiale en matière de financement des énergies vertes, soulignant leur engagement en faveur d’un avenir durable.

La BNP va cesser de financer le charbon métallurgique

La semaine dernière, la Banque Nationale de Paris (BNP) Paribas a pris une décision significative en annonçant l’arrêt du financement du charbon métallurgique, principalement utilisé dans l’industrie sidérurgique.

La Société Générale a également affirmé son engagement en faveur du développement durable en clarifiant les engagements pris en septembre, dont une section dédiée à la décarbonation du secteur de l’immobilier commercial.

Namias a reconnu la complexité de la transition vers des pratiques durables, déclarant : « Le défi de la transition est un problème à la fois énorme, urgent et complexe. »

Il a souligné les investissements massifs requis, l’urgence d’apporter des changements dans un système enraciné dans l’ère industrielle et la complexité de l’alignement sur divers objectifs.

Alors que les banques françaises ouvrent la voie en matière de financement vert, leurs mesures proactives témoignent d’un engagement collectif en faveur d’un paysage financier plus durable et plus respectueux de l’environnement.

Alors que la COP28 est en cours, l’attention portée à ces avancées est susceptible d’alimenter de nouvelles discussions mondiales sur la finance durable et son rôle central dans la réponse aux défis du changement climatique.

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