Les niveaux de pollution de l'air en Europe sont "encore trop élevés", prévient l'agence européenne pour l'environnement

Jean Delaunay

Les niveaux de pollution de l’air en Europe sont « encore trop élevés », prévient l’agence européenne pour l’environnement

Les niveaux de pollution restent trop élevés malgré une amélioration de la qualité de l’air, selon un nouveau rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE).

La dernière évaluation sanitaire de la qualité de l’air publiée vendredi souligne que les 27 États membres de l’UE ne respectent pas leurs propres normes, sans parler de celles fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et que cela menace la santé des Européens.

« Il existe bien sûr de nombreux polluants atmosphériques différents, mais ils choisissent celui qui est le plus grave ou le plus nocif, à savoir les particules fines », a déclaré à L’Observatoire de l’Europe Leena Ylä-Mononen, directrice de l’Agence européenne pour l’environnement.

« La dernière estimation est que 253 000 décès peuvent être attribués à ce polluant (en 2021) et ceux-ci pourraient effectivement être évités par des mesures appropriées. »

Le nombre de décès liés aux concentrations de particules fines a diminué de 41 % entre 2005 et 2021, mais l’AEE a averti que les États membres doivent poursuivre leurs efforts pour réduire davantage les niveaux.

La pollution au dioxyde d’azote est responsable d’environ 52 000 décès, tandis que l’exposition à court terme à l’ozone est responsable de 22 000 décès imputables dans l’UE.

Dans les villes, les transports sont la principale source de pollution. Dans certaines régions, le chauffage domestique utilisant des combustibles solides, comme le charbon ou le bois, affecte également la qualité de l’air. Tous ces phénomènes cumulés peuvent provoquer ou aggraver des maladies, selon le directeur de l’AEE.

« Dans les cas les plus graves, il provoque des maladies qui conduisent rapidement à la mort. Le cancer du poumon en est un exemple », a déclaré Ylä-Mononen.

« Mais il est également important de noter, et c’est la première fois que notre rapport examine plus en détail diverses maladies, quel est l’impact de la pollution de l’air sur l’aggravation de ces maladies, comme l’asthme ou les maladies cardiaques chroniques.

« C’est donc la qualité de vie qui est encore aujourd’hui entravée à bien des égards par l’air pollué en Europe. »

L’agence européenne souligne également que le changement climatique, et notamment l’augmentation des températures dans les villes, menace la qualité de l’air et donc la santé des Européens.

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