La France indemnise depuis trois ans les agriculteurs atteints de la maladie de Parkinson à la suite de nombreuses études scientifiques liant la maladie à l’utilisation de ce pesticide.
La Commission européenne a annoncé jeudi qu’elle autorisait l’utilisation du glyphosate, une substance chimique controversée, dans l’ensemble de l’Union européenne pour une décennie supplémentaire, après que les États membres ne soient pas parvenus à un accord.
La France ne souhaite pas encore interdire ce pesticide mais est convaincue qu’il existe un lien entre la maladie de Parkinson et ce produit chimique.
En conséquence, les agriculteurs français qui peuvent prouver qu’ils souffrent de la maladie de Parkinson ont droit à une indemnisation de la part du gouvernement.
Paris n’a pas voté contre la proposition de la Commission, arguant depuis plusieurs mois qu’il ne pouvait y avoir d’interdiction sans solution alternative.
Les législateurs français avaient demandé à Bruxelles d’inclure plusieurs mesures visant à restreindre l’utilisation de l’herbicide, mais elles n’ont pas été acceptées.
Ces dernières années, Paris a restreint l’usage du glyphosate dans le pays, l’interdisant notamment aux particuliers et aux collectivités ou réglementant les doses utilisées par les agriculteurs. Si un agriculteur tombe malade après avoir utilisé du glyphosate, il a droit à une indemnisation pour le reste de sa vie.
Hermine Baron, avocate spécialisée en droit de l’environnement, affirme que de nombreuses études scientifiques ont établi un lien entre la maladie de Parkinson et les poisons agricoles.
« Il y a plus de cas de Parkinson chez les agriculteurs que chez les gens ordinaires. Et certains juges reconnaissent ce lien. C’est pourquoi la maladie de Parkinson a été officiellement reconnue comme une maladie causée par des poisons agricoles », a-t-il déclaré.
Le glyphosate est l’un des herbicides les plus couramment utilisés en agriculture. On s’inquiète également des conséquences de ce médicament sur la nature et l’environnement.