Les chemins de fer français vont introduire des cabines de télémédecine dans 300 gares d'ici 2028

Jean Delaunay

Les chemins de fer français vont introduire des cabines de télémédecine dans 300 gares d’ici 2028

Dix millions de personnes transitent chaque jour par les gares et 90 pour cent de la population vit à moins de 10 km d’une gare.

La Société nationale des chemins de fer français va déployer des services de télémédecine dans environ 300 gares d’ici 2028, a annoncé vendredi une filiale du groupe SNCF.

Les gares sélectionnées pour bénéficier de cette initiative seront « situées dans des zones d’intervention prioritaires et des zones de développement concerté, caractérisées par une offre de soins insuffisante et des difficultés d’accès aux soins », précise la filiale SNCF Gares et Connexions dans un communiqué.

Ils ont identifié 1 735 gares potentielles.

« Dix millions de personnes transitent chaque jour par les gares, et 90 % de la population vit à moins de 10 km d’une gare », précise Raphaël Poli, directeur commerces de SNCF Gares et Connexions.

Pour mettre en œuvre ce service, la filiale SNCF a choisi Loxamed, société créée en 2020 lors de la pandémie de COVID-19. Elle appartient à la société de location de matériel de chantier Loxam et Capitello Med, spécialisée dans les solutions médicales connectées.

Loxamed avait déjà installé des centres de test COVID-19 à l’extérieur des grandes gares françaises en 2020.

Dans un premier temps, les espaces de télémédecine seront aménagés dans des cabines de 15 m2 à proximité des entrées des stations, selon Arnaud Molinié, président de Loxamed, promettant « des lieux confortables et accueillants pour gérer efficacement les patients lors des téléconsultations ».

Un infirmier diplômé d’Etat sera toujours présent sur place, et le patient sera « examiné à distance par un médecin exerçant en (France) », selon SNCF Gares et Connexions.

Loxamed va s’adresser aux groupements régionaux de professionnels de santé pour trouver des infirmiers indépendants et des médecins libéraux disponibles « qui pourraient trouver du temps pour cela », a précisé Molinié.

Les emplacements précis de ces espaces de télémédecine seront déterminés en concertation avec les agences régionales de santé et les autorités locales.

Les rendez-vous peuvent être pris sur place ou via les plateformes classiques de prise de rendez-vous médicaux en ligne.

Le prix sera au tarif minimum fixé par le système national de sécurité sociale, selon le communiqué, et les horaires d’ouverture seront basés sur le « flux de voyageurs » dans les gares désignées.

Le gouvernement français a envisagé plusieurs initiatives pour remédier à la pénurie de médecins, alors que de nombreuses personnes ont du mal à trouver un médecin généraliste.

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