L’UE débat de la future réglementation de l’intelligence artificielle au sein du bloc

Jean Delaunay

L’UE débat de la future réglementation de l’intelligence artificielle au sein du bloc

L’Observatoire de l’Europe a organisé mercredi à Bruxelles un sommet international sur l’IA pour débattre de la manière dont l’UE va progresser dans la réglementation de l’intelligence artificielle.

L’Union européenne se trouve à la croisée des chemins lorsqu’il s’agit de réglementer l’intelligence artificielle. D’une part, il y a une pression en faveur d’une réglementation rapide et complète pour répondre aux progrès rapides de la technologie de l’IA.

D’un autre côté, certains estiment que l’UE devrait agir avec prudence, car elle craint qu’une réglementation trop hâtive ne devienne obsolète avant même qu’elle n’entre en vigueur.

Simon Coveney, ministre irlandais des Affaires, du Commerce et de l’Emploi, a exprimé ses inquiétudes quant à l’approche de l’UE en matière de réglementation de l’IA lors du sommet international d’L’Observatoire de l’Europe sur l’IA.

« Nous devons être prudents ici. Il ne s’agit pas seulement de faire cela à temps. Il est également plus important que ce soit bien fait », a-t-il déclaré. « Et je pense que le danger ici est que nous essayons peut-être d’en faire trop, et nous constatons que les définitions et les garde-fous que nous mettons en place sont peut-être obsolètes en quelques mois, sans parler des années. Je pense que ce serait C’est une erreur d’essayer d’en faire trop, trop vite, dans le contexte d’une technologie qui évolue à un tel rythme. »

Une position finale sur la loi européenne sur l’IA, comme on l’appelle, est actuellement en cours de négociation entre les institutions du bloc et un accord est attendu avant la fin de l’année.

Mais tout le monde n’est pas d’accord avec le contenu.

Craintes d’une surréglementation de l’IA

Certains représentants de l’industrie affirment fréquemment que l’UE pourrait trop réglementer l’intelligence artificielle.

La vice-présidente de la Commission européenne, Věra Jourová, qui a prononcé un discours lors de l’événement à Bruxelles, affirme que ce n’est tout simplement pas le cas.

« Je ne contribuerais pas à quelque chose qui serait une réglementation excessive parce que je crois que nous avons besoin d’une réglementation de l’IA », explique-t-elle. « Mais je pense que maintenant nous en savons beaucoup sur les risques potentiels découlant de certaines parties de l’IA. ou des technologies et c’est pourquoi nous proposons un texte législatif, la loi sur l’IA, qui me semble proportionné et nécessaire.»

Le sommet a également soulevé certaines des questions les plus controversées liées à la loi européenne sur l’IA, notamment l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale. Le Parlement européen souhaite des règles strictes sur son utilisation, tandis que les gouvernements de l’UE souhaitent des exemptions pour l’application de la loi.

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