La combinaison d’un possible chaos social et de l’incapacité de le maîtriser conduit les Suisses à se préparer car il leur semble évident que leur pays serait parmi les premières destinations des migrants si cette perspective devenait réalité. Le ministre de la Défense suisse souligne : « Je n’écarte pas la possibilité que nous aurons besoin de l’armée dans les années à venir ». Il a d’ailleurs pressé la Confédération de procéder à des achats d’avions de combats Saab Gripen pour étoffer les escadrilles de défense aérienne. John R. Schindler, professeur d’affaires en sécurité nationale à l’US Naval War College a également déclaré sur le site web du Comité XX : « Si un terroriste similaire au norvégien Anders Brievik cible des musulmans, les choses pourraient devenir incroyablement dangereuses très rapidement, ce qui pourrait déclencher des soulèvements généralisés de musulmans à travers toute l’Europe ».
Ce que le ministre Mauer tente de faire comprendre aux Suisses, c’est que la crise politique et fiscale européenne pourrait prendre une ampleur plutôt déplaisante si elle débouche sur une instabilité sociale. « Les exercices menés par les militaires suisses – poursuit John R. Schindler – sont basés sur l’éventualité d’une instabilité européenne devenue hors de contrôle ».
Cette éventualité, décriée comme parfaitement fantasque ou paranoïaque par les tenants de l’establishment européen, n’a en soi rien d’étonnant quand on considère les innombrables émeutes et soulèvements populaires qu’ont connu depuis un an ou deux la France, l’Angleterre, l’Italie, la Grèce, le Portugal et plus récemment l’Espagne. Dans ce dernier pays, le taux de chômage des jeunes excède désormais 50 % et les aides sociales ont été fortement réduites. Le taux de chômage espagnol s’élève à 25,1 %.
La Suisse, en comparaison, a un taux de chômage de 2,8 %. C’est là l’avantage certain d’un petit pays libre et souverain de pouvoir anticiper des problèmes pour ne pas y être confronté lorsqu’il sera trop tard. Dans l’Union européenne, par contre, la classe politique et les médias nient les risquent que font courir aux populations la politique irresponsable qui a été menée depuis des années. Le contact avec la réalité est perdu ; la secousse sera d’autant plus violente.
(C. B. C.)
Correspondance européenne
Ce que le ministre Mauer tente de faire comprendre aux Suisses, c’est que la crise politique et fiscale européenne pourrait prendre une ampleur plutôt déplaisante si elle débouche sur une instabilité sociale. « Les exercices menés par les militaires suisses – poursuit John R. Schindler – sont basés sur l’éventualité d’une instabilité européenne devenue hors de contrôle ».
Cette éventualité, décriée comme parfaitement fantasque ou paranoïaque par les tenants de l’establishment européen, n’a en soi rien d’étonnant quand on considère les innombrables émeutes et soulèvements populaires qu’ont connu depuis un an ou deux la France, l’Angleterre, l’Italie, la Grèce, le Portugal et plus récemment l’Espagne. Dans ce dernier pays, le taux de chômage des jeunes excède désormais 50 % et les aides sociales ont été fortement réduites. Le taux de chômage espagnol s’élève à 25,1 %.
La Suisse, en comparaison, a un taux de chômage de 2,8 %. C’est là l’avantage certain d’un petit pays libre et souverain de pouvoir anticiper des problèmes pour ne pas y être confronté lorsqu’il sera trop tard. Dans l’Union européenne, par contre, la classe politique et les médias nient les risquent que font courir aux populations la politique irresponsable qui a été menée depuis des années. Le contact avec la réalité est perdu ; la secousse sera d’autant plus violente.
(C. B. C.)
Correspondance européenne